Ma France à moi, c'est pas celle de Napoléon et de son fameux Code noir. Ah oui, ce grand stratège qui a eu la brillante idée de rétablir l'esclavage en 1802, après que la Révolution française l'avait aboli. Quelle visionnaire, hein ? Une belle tache sombre sur notre histoire. Et parlons de Louis XIV, avec son Code noir de 1685, qui régissait la vie des esclaves dans les colonies, légitimant leur inhumanité et exploitation. Cette France-là, celle qui asservit et opprime, très peu pour moi.
Ma France à moi, c'est pas celle de Pétain. Ah, ce héros de la collaboration et de la trahison, qui a bien terni l'honneur national. Et ceux qui veulent réhabiliter cette période, bravo, belle complicité avec l'oubli et le mensonge. La France que je connais, elle est bien vivante et résiliente, riche de sa diversité et de son histoire partagée.
Ma France à moi, c'est pas celle de Pasqua. Ses méthodes brutales et ses manipulations politiques, quel spectacle ! La France de l'ordre sans la justice, de la répression sans la réflexion, non merci.
Ma France à moi, c'est pas celle des mercenaires de la Légion étrangère, engagés dans des causes qui ne sont pas les nôtres, au service d'intérêts obscurs et souvent contraires aux idéaux républicains. Ah, les soldats qui se vendent au plus offrant, sans égard pour la justice et la paix, quelle belle image de patriotisme.
Ma France à moi, c'est pas celle des SMP comme Geos, Secopex, EHC. Ah, ces entreprises qui vont foutre le bordel dans les pays africains pour le profit, le fric, sans états d'âme. Se prétendre patriotiques tout en semant le chaos et la destruction, c'est tellement noble.
Ma France à moi, c'est pas celle de Zemmour. Ses théories réactionnaires et ses diatribes contre les minorités, quel plaisir ! "Le suicide français" qu'il dépeint, une belle illusion, une manipulation pour semer le doute et la discorde. La France que je connais est bien vivante et résiliente, riche de sa diversité et de son histoire partagée.
Ma France à moi, c'est pas celle de Bardella. Ah, prêcher la peur et l'exclusion, dans la lignée de ses prédécesseurs, c'est tellement inspirant. Diviser, dresser les uns contre les autres, quelle vision étriquée et rétrograde de la société. Ça n'a rien à voir avec la France ouverte et accueillante que j'ai choisie.
Ma France à moi, c'est pas celle de Le Pen et sa dynastie. Les discours de haine et de division qui ont empoisonné le débat public, c'est tellement agréable. Mon mépris pour eux est profond, car ils trahissent les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qui fondent la République. Leurs mots, leurs idées, ne reflètent en rien la France que j'aime.
Ma France à moi, c'est pas celle de Bolloré. Ah, ce fasciste suprémaciste blanc qui vampirise les économies africaines et rêve de voir la France sous le joug de l'extrême droite. Cet empire médiatique et économique, construit sur l'exploitation et l'oppression, trahit tellement bien les valeurs de justice et de fraternité qui fondent la République.
Ma France à moi, c'est pas celle de Sarkozy, cet escroc criminel. Ah, notre ancien président qui a décidé d'assassiner Kadhafi, plongeant la Libye dans un chaos absolu. Un coup de maître pour semer la dévastation et l'instabilité dans toute une région. Bravo pour cette brillante stratégie, Sarko ! Tu as fait de notre pays un véritable modèle d'ingérence destructrice.
Ma France à moi, c'est pas celle des chaînes de télé de propagande d'extrême droite comme CNews, i24News, et BFM TV. Ces médias, avec leur discours biaisé et leurs analyses simplistes, cherchent à manipuler l'opinion publique et à semer la peur. Ils prêchent la haine et l'exclusion, tout en prétendant informer. Bravo les gars, vous faites du super boulot pour diviser et radicaliser la société.
Ma France à moi, c'est pas celle des journaux comme Valeurs actuelles et Le Figaro. Ah, ces champions du sensationnalisme et de la manipulation, toujours prêts à attiser les flammes de la peur et de la haine. Leur vision étriquée et réactionnaire de la société, c'est vraiment la cerise sur le gâteau. Ils déguisent la propagande en journalisme et s'étonnent ensuite des ravages qu'ils causent. Bravo les artistes, continuez à nous éduquer avec vos idées rétrogrades.
Ma France

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Ma France à moi, c'est celle de l'abbé Pierre, ce révolté au grand cœur qui a consacré sa vie aux plus démunis. Son appel de l'hiver 1954, cri du cœur contre l'indifférence, résonne encore : "Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit, à trois heures, sur le trottoir de Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée." Son combat pour la dignité humaine et la justice sociale incarne les valeurs les plus nobles de ce pays.
Ma France à moi, c'est celle d'Albert Camus, qui écrivait : "L'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde." Sa révolte contre l'injustice et son amour pour l'humanité m'ont appris à chérir cette terre de liberté.
Ma France à moi, c'est celle de Jacques Prévert, qui dans ses poèmes simples et beaux, célébrait la vie quotidienne et l'espoir : "Et la nuit, elle écoute les oiseaux qui dorment." Ses mots m'ont fait découvrir une France douce et poétique, où l'ordinaire devient extraordinaire.
Ma France à moi, c'est celle de Georges Brassens, qui chantait avec tendresse et ironie les petites gens et les grands principes. Ses chansons me rappellent que la vraie grandeur réside dans l'humilité et l'humanité.
Ma France à moi, c'est celle d'Aragon, dont le poème "L'exilé" résonne profondément en moi. Dans "J'arrive où je suis étranger", il écrit : "J'arrive où je suis étranger Un jour tu passes la frontière, D'où viens-tu mais où vas-tu donc,Demain qu'importe et qu'importe hier"
Ces mots expriment parfaitement ce que signifie être entre deux mondes, cherchant une place dans un pays d'adoption tout en portant en soi les souvenirs d'une autre terre.
Ma France à moi, c'est celle de Boris Vian, avec son imagination débridée et son refus des conventions. " Je ne suis pas sur terre, Pour tuer des pauvres gens ", écrivait-il. Ce pacifisme, ce respect de la vie humaine, cette soif de vivre, cette curiosité insatiable, je les ai adoptés comme miennes.
Ma France à moi, c'est celle de Coluche, avec son humour acerbe et sa générosité. Ses sketchs, ses actions caritatives, tout chez lui respirait l'amour du peuple et la volonté de changer les choses par le rire et l'action.
Ma France à moi, c'est celle du Charlie Hebdo, de Siné, de Cabu, de Charb et de Cavanna. Charlie Hebdo, avec ses plumes et ses crayons acérés, représente une France qui ne se laisse pas museler, une France qui défend la liberté de la presse envers et contre tout. Siné, Cabu, Charb, Cavanna, tous ces noms évoquent un combat incessant pour le droit de dire, de dessiner, de choquer, de provoquer. Ils ont payé le prix fort pour cette liberté, et leur héritage est un rappel constant de l'importance de la parole libre.
Ma France à moi, c'est celle de Renaud, avec ses chansons engagées et son amour pour les gens du peuple. Dans "Hexagone", il dénonce avec une verve mordante les travers de la société française : " Si l'roi des cons perdait son trône, Y aurait 50 millions de prétendants " Ses paroles m'ont appris à aimer une France qui ose critiquer ses propres défauts, une France où la liberté d'expression est un droit sacré.
Ma France à moi, c'est celle de Zebda, qui chante la diversité et l'inclusion, la France des quartiers, la France des différences.
Ma France à moi, c'est celle d'Edwy Plenel, avec son journalisme sans compromis et son engagement pour la vérité. Ses enquêtes et ses prises de position rappellent que la liberté de la presse est un pilier essentiel de la démocratie.
Ma France à moi, c'est celle de Damien Saez, avec ses textes puissants et engagés, incarnant une France qui ne se tait pas face aux injustices. Ses chansons, telles que "Jeune et con" ou "Fils de France", dénoncent les dérives de la société et appellent à la conscience et à l'action. Sa poésie brute et son verbe acerbe sont des armes contre l'apathie et l'indifférence.
Ma France à moi, c'est celle de Manu Chao, avec son mélange de styles et ses paroles multilingues, représentant une France cosmopolite et ouverte sur le monde. Ses chansons comme "Clandestino" et "Me Gustas Tú" célèbrent la diversité et la solidarité entre les peuples. Sa musique est un pont entre les cultures, un appel à l'unité et à l'amour universel.
Ma France à moi, c'est celle des Têtes Raides, quand ils chantent : « « Que Paris est beau quand chantent les oiseaux Que Paris est laid quand il se croit Français » . Leurs textes, souvent empreints de mélancolie et de révolte, parlent des oubliés, des marginaux, des âmes en peine. Leur musique est une ode à la résistance et à la dignité humaine.
Ma France à moi, c'est celle d'Hubert-Félix Thiéfaine, avec ses textes énigmatiques et son univers singulier, représentant une France poétique et introspective. Ses chansons, comme "La Fille du coupeur de joints" ou "Soleil cherche futur", explorent les méandres de l'âme humaine et les mystères de l'existence. Son œuvre est un voyage intérieur, une quête de vérité et de beauté.
Ma France à moi, c'est celle du Canard Enchaîné, ce journal satirique qui, depuis des décennies, tire à boulets rouges sur les puissants et les hypocrites. Et parmi ses plumes acérées, il y a mon cher ami Joël Martin, , roi de la contrepèterie dans l'Album de la Comtesse. Avec ses jeux de mots et ses piques bien placées, il incarne l'esprit irrévérencieux et brillant de ce journal unique.
Ma France à moi, c'est une France où les artistes, les poètes et les musiciens sont les voix de la liberté et de l'espoir. C'est une France qui chante et qui rêve, qui se bat et qui crée. C'est une France qui sait que la culture est un trésor précieux, à protéger et à célébrer.