L'idée de beauté des maths me parait spécieuse. C'est au mieux une allusion érudite autovalorisante à Platon ou à la religion (ce qui revient un peu au même) et une tautologie pour parler de son abstraction. C'était très en vogue dans la première moitié du 20e siècle, et ça me semble surtout reposer sur le fait qu'on ne sait pas quoi dire à propos des maths aux gens qui ne les comprennent pas. Alors on parle de beauté, sur le mode romantique un peu bidon, qui revient justement à donner une réponse quand on ne sait pas expliquer (ce qui est précisément le but de la rationalité).
Et c'est contradictoire avec l'article qui parle des maths appliquées. Comme quoi, la rationalité des matheux...
de M.JACQUES BOLO
4500 signes pour un commentaire c'est parfois énervant... :o)
Alors ce billet est ma réponse à ce commentaire dans l'article : Les mathématiques, un outil indispensable pour l'innovation et les nouvelles technologies
En somme vous déniez aux mathématiciens ou aux amateurs de mathématiques ce sentiment qu'est la beauté...Vous en faîtes une « idée » de surcroît « spécieuse ». Ainsi tous ceux qui y trouveraient une « beauté » vivraient dans une illusion. Ils se tromperaient de sentiment :o)
Alors permettez-moi de vous poser la question : peut-on se tromper de sentiment ?
En quoi trouver de la beauté dans les maths serait une erreur ?
La beauté est-elle mesurable ? Si oui au sens de qui ou de quoi ?
La musique peut-elle être belle ? Oui, me répondrez-vous (avec une probabilité proche de 0,99999 hé,hé! :o) )… alors lisez ceci :
« Les mathématiciens sont des artistes : l'IRM le confirme » : Futura-sciences
Preuve « matérielle » que ce sentiment qu’est la beauté est accessible par les mathématiques… non ?
Je comprends votre le sens de votre remarque quand vous faites allusion à « l’auto-valorisation » : « trouver beau quelque chose que d’autres ne comprennent pas » c’est une forme de narcissisme doublée d’un snobisme infantile... mais cette constatation peut être faite dans tous les champs culturels.
Un œnologue passionné saoûlera (j’ai pas fait exprès :o) ) plus d’un dans un milieu où cette culture n’est pas portée au pinacle…
Dîtes en quoi vous trouvez de la beauté et (avec peut-être même de la bonne foi) je pourrai vous « retourner » votre constat.
Les maths ont ceci qu’elles sont un facteur discriminant de promotion scolaire… Ceux qui ont eu la chance d’y être disposés peuvent se croire supérieurs aux autres (évidemment à tort…chuut faut pas le dire trop fort: il y a des matheux* qui peuvent lire ceci) : mais cela n’est pas lié aux maths… Si l’art était aussi important dans la carrière, il pourrait créer autant de frustration qu’on pourrait arriver à lui dénier … l’idée ( ?) de beauté…
Absurd ? Isn’t it ? :o)
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(*) Qu’est-ce qu’un mathématicien ? Réponse d’un mathématicien très fécond aujourd’hui disparu : Dieudonné… :o)
C’est quelqu’un qui a démontré au moins un théorème non-trivial…
Appliqué à d’autres champs de connaissance…
C’est vrai que « c’est » souvent dressé à être un peu … « péteux » mais bon, ça n’est pas toujours méchant, un matheux… :o)