Introduction
Les « Néo-harkis », ces Arabes « collabos » dans le système républicain, sont caractérisés par une aliénation culturelle et idéologique se traduisant, dans les faits, par un désir excessivement émotif de se faire accepter par des gens qui les méprisent au plus haut point. Pour ce faire, ils usent de palabres incessantes et d’autodafés intellectuels. Pour tenter de gagner l’amour de ceux qui leur témoignent hostilité, les Néo-harkis n’hésitent ni à courber l’échine à un point où leur dos serait légitimement en droit de leur réclamer de souscrire à un abonnement à vie chez un ostéopathe, ni à exécuter une danse du ventre attractive pour tenter d’attirer un regard désirable de la part de ceux qui ne leur auraient accordé qu’un regard de mépris s’ils avaient eu la décence de conserver leur parure authentique. Nous aimons prendre l’exemple imagé de ce pauvre petit chien qui retourne systématiquement se coller aux pieds de son maître chaque fois que celui-ci tente de le chasser à coups de pied : « Qu’importe si vous me détestez, moi, je vais vous aimer » ; « Vous me méprisez pour ce que je suis, je ferai donc tout pour gagner votre amour, même en me travestissant ». Mais le Harki 2.0 n’est pas aussi déficient qu’il en a l’air ; il est même relativement perspicace, puisqu’il a compris avant ses « frères » de « race » que l’aspect juridico-légal de sa « francité » ne suffisait nullement à faire de lui un authentique Français dans cette France républicaine. Son passeport rouge et sa carte d’identité française ne lui donnent qu’un statut juridique, pas toujours efficace sur le terrain, comme le montrent les difficultés du quotidien des Français de confession musulmane. Le Harki 2.0 a intériorisé l’idée que, pour être considéré comme un « vrai » Français, il devait impérativement se délester de ce qui posait problème chez lui, ce qui constituait une barrière infranchissable vers le saint-graal qu’il tentait d’atteindre : l’amour des « Blancs » ; son identité arabo-musulmane. Nous pouvons lui reconnaître cela, à l’Arabe collabo : sa perspicacité et son pragmatisme. Contrairement à l’Arabo-musulman de France qui refuse de se dévêtir de son identité ancestrale tout en cherchant à se faire accepter comme un Français républicain dans un environnement qui est précisément hostile, par essence, à son être. Ainsi, le Franco-maghrébin de France fait-il preuve d’une schizophrénie identitaire et d’une cécité pathologique quant à la réalité de son environnement hostile à tout ce qu’il représente. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir dans cet ouvrage. Le secteur artistique et médiatique est un vecteur primordial pour promouvoir le combat des Néo-harkis. À notre sens, le premier Arabe collabo médiatisé est l’humoriste oublié Smaïn, quasiment inconnu des nouvelles générations, alors que c’est ce natif de Constantine qui fut le père spirituel de l’infâme Jamel Debbouze et, indirectement, de tous les humoristes d’origine maghrébine issus des quartiers populaires de France.
De la colonisation politique à la colonisation mentale
La colonisation européenne des pays maghrébins et, dans une plus large mesure, africains, n’avait pas pour seule finalité une occupation territoriale suivie de l’accaparement des richesses du sous-sol du continent. En effet, cette entreprise impérialiste avait également un aspect « humain », puisque le but était de « civiliser » les peuples autochtones, jugés arbitrairement comme étant des êtres primitifs et inférieurs. Pour les Occidentaux suprémacistes, tous les peuples qui vivent sur Terre sans partager leurs mœurs, leurs croyances, leur morale, étaient considérés, selon des critères, encore une fois totalement arbitraires, par ces « Blancs », comme des individus de « races » inférieures. Le devoir « moral » des races prétendument « supérieures », les Européens donc, était d’amener ces êtres primitifs à la « civilisation » (entendre : les valeurs occidentales), et cela, sans prendre la peine de leur demander leur avis. Dans ce schéma, nous pouvons remarquer que le terme « civilisation », utilisé par les Occidentaux, est employé comme étant l’expression de la culture, des valeurs et des mœurs des « Blancs ». Pour ces derniers, la seule « civilisation » qui puisse exister est celle issue du monde occidentalo-chrétien. Tous les peuples dont les coutumes, les traditions ou les croyances n’entrent pas dans ce schéma civilisationnel occidental ne peuvent, à leurs yeux suprémacistes, être considérés comme des populations « civilisées ».
Afin de parvenir à cet objectif de « civiliser » les peuples colonisés, la première étape était naturellement, après les avoir initialement dévalués, de les dévêtir de leur patrimoine civilisationnel, de leurs mœurs, traditions et croyances, dans le but évident de les substituer par les leurs, fraîchement importées du Vieux Continent. En effet, pour acculturer, et, par la suite (logique), assimiler, il convient, en premier lieu, de dévaluer les mœurs et les coutumes des populations ciblées. Pour cela, les suprémacistes et colons européens ont entrepris diverses démarches d’acculturation à l’endroit des populations arabo-musulmanes des pays du Maghreb. Parmi elles, les tentatives infructueuses d’évangélisation de la population « indigène » ou encore l’octroi de la nationalité française (refusée par la majorité de la population algérienne) à une certaine partie d’entre elles. Pourtant, toutes ces tentatives se sont révélées vaines : les Arabes musulmans étaient restés irrévocablement sourds et absolument insensibles à cette idée de remplacer leur religion et leurs traditions par celles du colon impérialiste, au grand dam de l’arrogance suprémaciste des envahisseurs étrangers. Cependant, malgré la fin de la colonisation physique et territoriale de l’Afrique du Nord, celle-ci n’a pas réellement disparu, puisqu’elle s’est, en réalité, modernisée en un néo-colonialisme politique, culturel, idéologique, et même linguistique. Effectivement, cette entreprise coloniale territoriale des États arabes d’Afrique septentrionale ayant connu son épilogue en 1962, cette démarche impérialiste a pourtant continué à subsister, et subsiste encore, plus que jamais, au sein des populations arabo-musulmanes à travers le monde. L’essence idéologique ayant poussé les Occidentaux à entreprendre leur « mission civilisatrice » mortifère est toujours d’actualité, étant donné qu’une nouvelle forme de colonisation idéologique, certes plus subtile, mais nullement moins dévastatrice, empoisonne encore les cœurs et les esprits du peuple arabe en important ses lois et son système à des peuples n’étant pourtant pas issus de cette matrice civilisationnelle.
La quintessence de cette situation, c’est évidemment en France que nous la retrouvons. Le gouvernement français prend particulièrement à cœur d’imposer ses normes et ses valeurs à sa minorité arabo-musulmane, dans le but de les « assimiler », ce qui signifie, très implicitement, les acculturer et donc, par définition, les dévaluer, comme ce fut le cas pour leurs ancêtres plusieurs décennies plus tôt. En effet, la France, par ses différents représentants, ne cesse de demander, ou plutôt d’exiger de ses citoyens arabo-musulmans qu’ils s’intègrent, s’assimilent et, en somme, fassent allégeance totale aux « valeurs républicaines ». Mais que signifie, au juste, se soumettre aux valeurs républicaines ? Sur quoi cette injonction est-elle fondée ? Quelle est sa valeur légale ? En fait, lorsque nous regardons de plus près, nous n’avons pas grand mal à comprendre que tout ceci ne s’apparente qu’à une vaste supercherie suprémaciste (encore une fois). Effectivement, en premier lieu, il est indispensable de rappeler que la « soumission aux valeurs républicaines » n’est aucunement une règle juridique et n’a donc aucune valeur légale. Il n’est ainsi pas normal, et il ne doit donc pas être permis non plus, de s’ériger en tant que porte-voix de la République pour intimer aux musulmans d’adopter les « valeurs républicaines ». Il n’existe absolument aucune loi (pour l’instant, en 2023) qui oblige les citoyens à adhérer aux « valeurs républicaines ». Aucun texte de loi ne force les citoyens français d’origine maghrébine et d’obédience musulmane à se soumettre à la « culture française ». Les « valeurs » ne sont pas des lois : ces deux termes ne sont aucunement synonymes et ne peuvent alors nullement être employés de manière interchangeable. À partir de ce constat, il est aisé de comprendre qu’aucun homme politique, aucune personnalité médiatique, aucun intellectuel n’est en droit et n’a la légitimité de dire à ses concitoyens la manière dont ils doivent vivre, se comporter ou même les « valeurs » auxquelles ils doivent adhérer, si la loi elle-même ne le fait point.
Demander aux musulmans d’adhérer aux « valeurs françaises » est totalement déplacé et risible, car cela ne repose sur aucun élément juridique. Pour prendre un exemple comparatif, ce serait comme si un pays arabo-musulman demandait à ses citoyens non-musulmans de se soumettre aux valeurs de la civilisation islamique. Cela n’aurait, évidemment, pas le moindre sens. Les citoyens français, de n’importe quelle obédience ou origine, doivent demeurer libres de leurs choix concernant les valeurs qu’ils adoptent, qu’ils choisissent et qu’ils souhaitent transmettre à leur descendance. L’intégration à un pays ne peut décemment être basée sur des critères abstraits et arbitraires, mais sur des éléments objectifs et juridiques. Personne n’a le droit de demander à un Arabe de donner à sa progéniture des prénoms à consonance française ou européenne, au nom de l’intégration et du respect des valeurs républicaines. Personne n’a la légitimité de dire à une femme la manière dont elle doit ou devrait se vêtir, au nom, encore une fois, d’une soumission aux « valeurs républicaines ».
Syndrome du « bon Arabe »
Il est manifeste que des Arabo-musulmans, que ce soit durant la période coloniale ou à notre époque contemporaine, ont quand même fini par s’acculturer et se « franciser ». En effet, bon nombre d’entre eux ont cédé et ont fini par se dévêtir de leur identité pour revêtir, bien que de manière artificielle, les habits civilisationnels de leur colonisateur (physique ou intellectuel), au nom de la « modernité ».La terminologie employée ici n’est pas le fruit du hasard, et elle est même particulièrement cruciale et très révélatrice, puisque la modernité est devenue un synonyme de la « francisation ». Effectivement, nous remarquons que tous les éléments de la société française ne sont plus perçus comme étant l’ensemble d’un schéma civilisationnel, celui de la France, mais un glissement en a subtilisé le sens pour en faire le modèle de société moderne, unique et universel. De même que, durant la période de la domination coloniale du Maghreb, les Arabes laïcisés, francisés, voire christianisés pour certains (une infime minorité), étaient perçus – du moins théoriquement – comme étant les parfaits modèles de réussite sociale. Aujourd’hui, en France, il existe deux types d’Arabes : le bon et le mauvais Arabe. Le bon Arabe, ce n’est ni plus ni moins qu’un Arabe qui n’est plus vraiment un Arabe, plus tellement musulman ou, encore mieux, un musulman « laïc ». Inspiré par les expressions de dévalorisation de leur propre culture pour plaire à la société dominante, ce concept de « bon Arabe » décrit ceux qui projettent une image docile, humble et conforme aux attentes de l'Autre dans le but d’être acceptés par ceux qui haïssent ce qu’ils sont. Le collabeur est précisément la quintessence du produit de propagande française des siècles précédents. Pourtant, ce néo-harki est intimement persuadé, dans sa naïveté quasi-pathologique, d’être un être à part et de faire preuve d’un comportement subversif en s’attaquant aux siens et en reniant son héritage civilisationnel et cultuel ancestral.
Le tropisme de l’intégration et le syndrome du tirailleur
Un tropisme est la tendance d’un organisme à évoluer et à se déplacer dans une direction externe grâce à la stimulation d’un élément exogène. Par exemple, une plante qui évolue grâce aux rayons du soleil et (ou) à l’eau ; un élément dont la survie dépend d’un ou de plusieurs éléments exogène ne peut survire bien longtemps, par définition. Nous pouvons appliquer ce principe d’une manière figurée sur le néo-harki ; nous avons appelé cela le tropisme de l'intégration. Le tropisme de l’intégration est un concept qui vise à expliciter la tendance quasi-magnétique de certains individus à se diriger vers une validation extérieure, souvent au prix de leur authenticité identitaire et culturelle. Ce tropisme agit comme une force attractive puissante qui pousse ces individus à modeler leur comportement, leurs opinions, voire même leur apparence, selon les normes et attentes du groupe dominant ou de l’opinion publique, dans un effort de conformité visant l’acceptation et in fine l’intégration. Il est véritablement question de survie sociale ; comme dans le cas d’une plante qui, privée de soleil et d’eau, ne peut voir son espérance de vie se prolonger au-delà d’un certain seuil, le néo-harki privé de la validation et donc de l’acceptation du groupe dominant ne peut espérer survire socialement bien longtemps. Nous sommes dans la un schéma conflictuel et schizophrénique dont la finalité est forcément la mort d’une entité philosophique. Le dessein recherché est l’acceptation par le biais d’une intégration qui passe obligatoirement par l’anéantissement du Soi authentique. Le dilemme est donc évident : c’est l’intégration (et donc la mort du Moi) ou la mort sociale (le Moi toujours en vie). L’individu doit tuer son Moi pour pouvoir survivre socialement ; c’est un autodafé identitaire. Il s’agit véritablement d’un dilemme existentialiste auquel se heurtent certains individus minoritaires, pris dans la tension entre leur quête d'acceptation sociale et la préservation de leur Moi authentique. Il esquisse une véritable tragédie intérieure, un drame du "Moi" qui se trouve en posture de sacrifice, happé par les exigences d’un Autre dominant. Ce dilemme trouve une résonance profonde dans la philosophie existentialiste, où la tension entre le soi authentique et l'auto-alienation pour plaire à l’Autre est un motif fondamental, particulièrement dans la pensée de Jean-Paul Sartre.
Le néo-harki et la colonisation terminologique
Le harki 2.0 se fait relativement rare ; il ne parle que rarement. Le collabeur sort généralement de sa tanière uniquement pour s’attaquer aux Arabes, aux musulmans et à l’islam, grosso modo, à tout ce qui le définit d’un point de vue exogène, à partir d’un œil extérieur essentialisant. Nous avons appelé ce phénomène la résistance symbolique inversée ; cela consiste à renforcer activement le discours dominant hostile en critiquant et (ou) en caricaturant sa propre communauté d’origine au lieu de s’y opposer. Le collabeur se sent subversif, rebelle, parce qu’il attaque sa propre communauté d’appartenance. Cependant, ce dernier n’a pas pris conscience qu’en réalité, non seulement il n’a rien de subversif, mais, pire, c’est même précisément le contraire, puisqu’il est parfaitement dans le rôle et la fonction idéologique et politique que le système néocolonial dominant lui a octroyés : celui de l’Arabe soumis et déshonoré qui a troqué ses valeurs, son identité véritable et son peuple contre quelques privilèges matériels et une meilleure évolution sociale que celle à laquelle pourraient prétendre ses « frères ». En fait, l’Arabo-collabo est un peu, de manière anachronique, un nègre de maison, un oncle Tom, un esclave, certes, mais un esclave un peu mieux traité que le nègre des champs. Ce nègre, qui a le « privilège » de vivre aux côtés de son maître, n’hésite pas à apostropher le nègre des champs ou à le dénoncer à son maître lorsqu’il fait preuve de désobéissance ou de rébellion. Il n’est point compliqué de reconnaître ce genre d’énergumènes, tant le degré de soumission de cet Arabe complexé postcolonial frôle la mauvaise caricature et saute aux yeux, même pour celui qui serait atteint d’une sévère cécité. Tout d’abord, le collabeur est repérable et identifiable par sa terminologie, qui est précisément celle de ses maîtres issus de la « fachosphère » islamophobe et anti-arabe. En effet, en parfait soumis, le néo-harki ne possède nullement la capacité de développer et d’exprimer une pensée qui ne serait pas issue du corpus idéologique de ses maîtres occidentaux. Évidemment, cet Arabe collabo, intégralement soumis, se plaît à utiliser, par un mimétisme linguistique et sémantique assez risible et avec un zèle douteux, les termes en vogue : « extrémistes », « islamiste », « fondamentaliste » ou encore « radicalistes », à l’endroit de ses frères de « race », ceux que ses maîtres ont pris pour cible. Bien sûr, pour obtenir grâce aux yeux de ses maîtres, cet Arabo-musulman de façade doit impérativement témoigner de son allégeance et de sa soumission intellectuelle en prenant publiquement des positions particulièrement critiques et virulentes à l’encontre des Arabes, des musulmans ou de l’islam et de ses préceptes.
Avec un zèle dont l’indécence n’a d’égale que son ridicule, ce harki 2.0 doit montrer, dès qu’il en a l’occasion, son horrification la plus absolue des pratiques islamiques, comme, par exemple, lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux femmes arborant le voile, afin de retirer, sans en avoir ni le crédit ni la légitimité, leur droit moral et intellectuel de se vêtir selon les préceptes de la foi musulmane. Pour conclure ce portrait de l’Arabo-collabo, nous pouvons dire sans mal que ce dernier est utilisé par le système en tant que larbin pour justifier et (ou) cautionner ses attaques systématiques (et systémiques) envers la communauté arabe et musulmane de France et contre l’islam en tant que tel. Pour accéder à cette catégorie de collabo, les Maghrébins de France doivent faire preuve d’une fidélité envers leurs maîtres qui atteint un degré d’ardeur et de zèle flirtant allègrement avec l’hystérie. En effet, le néo-harki est plus royaliste que le roi, ou du moins, il essaie de l’être. Pour avoir la « chance » de s’attirer les faveurs de son maître, l’Arabe collabo doit être l’incarnation physique et morale la plus absolue de toutes les valeurs occidentales mortifères et antimusulmanes ; et, dans le même temps, il doit être également l’Arabe ou le « musulman » le plus dévêtu de ses attributs civilisationnels arabo-islamiques, tout en affichant, avec une indécence impudique, sa fierté de les avoir remplacés par celles de son maître européen. En réalité, le harki 2.0 se doit d’être encore plus laïc que le laïcard le plus acharné parmi les Français « de souche », plus républicain qu’un républicain « blanc », et plus critique envers l’islam civilisationnel et ses valeurs que le plus hystérique des islamophobes. D’ailleurs, il est impératif, pour cet Arabe collabo, de s’attaquer dès qu’il le peut (ou, en réalité, dès qu’il en reçoit l’ordre) à l’islam ou à sa communauté d’origine. Effectivement, pour satisfaire ses maîtres, ce collabeur doit faire preuve d’une soumission paroxysmique à leur endroit en attaquant violemment, dès qu’il en a l’occasion, ses « frères », les musulmans ainsi que leur croyance. Cette serpillère humaine, laïque et « modérée », doit, naturellement, s’offusquer au plus haut point lorsqu’il aperçoit le moindre début de pilosité faciale chez son compatriote arabe. De même, la collabo féminine et féministe, son alter ego, qui est généralement caractérisée par son attitude dévergondée et impudique, s’érige arbitrairement le droit de s’attaquer à la femme musulmane portant le foulard islamique, comme le lui prescrit sa religion. Le tout, évidemment, en usant de la même terminologie que celle de la fachosphère islamophobe et anti-arabe. Ils se détestent plus que tout au monde ; leur rêve, c’est de ne pas être eux ; de ne pas avoir les ancêtres qui sont les leurs. Leur souhait le plus cher, en tant que complexés identitaires, c’est de substituer leur identité et leur héritage civilisationnels par ceux de leurs maîtres idéologiques. Leur degré de soumission intellectuelle atteint un paroxysme effrayant. Ils sont parfaitement dans le rôle que leurs maîtres attendent d’eux : celui de larbins acculturés qui servent de caution aux attaques envers la communauté arabo-musulmane de France. Le néo-harki se haït au point de vouloir s’assimiler intellectuellement à ceux qui le méprisent pour ce qu’il est.
Les néo-harkis usent de la terminologie typique de la « fachosphère » franco-française, s’imaginant risiblement que cela leur fera paraître meilleurs et mieux intégrés aux yeux de leurs maîtres. Leur soumission intellectuelle frôle l’hystérie, pour ne pas dire qu’elle tutoie la folie. Leur attitude fait d’eux des serpillières humaines, du papier toilette sur pattes, dont la seule utilité consiste véritablement à essuyer les excréments que leurs maîtres défèquent avec une allégresse particulière sur leurs coreligionnaires non soumis. Cependant, le problème est que, à l’instar de la matière fécale de leurs maîtres, le papier toilette usagé à forme humaine que sont les néo-harkis finira également au fond de la cuvette, et ces derniers n’hésiteront pas à actionner la chasse d’eau lorsque les collabeurs ne leur seront plus d’aucune utilité. Ce sont des Arabes à l’esprit colonisé, qui tentent de faire plus « français » que les « Français », dans une ridicule tentative de surenchère de « francité ». Il serait intéressant que les harkis 2.0 cessent de penser que frotter la manche et offrir une partie de leur corps (inutile de préciser laquelle) à des gens qui les méprisent changera la perception qu’ils ont à leur égard. Ce sont des Arabes bien intégrés, donc plus vraiment des Arabes, finalement.
Le néo-harki représente un cas extrême du phénomène d’acculturation subi par les Arabes de France dans une certaine proportion. Pourtant, même sans atteindre ce degré de soumission intellectuelle et idéologique envers leurs anciens maîtres, beaucoup de Franco-Maghrébins restent, de manière inconsciente, dans une position qui fait d’eux des êtres soumis à la France républicaine, antireligieuse par essence, et à ses valeurs suprémacistes. En effet, beaucoup d’Arabes de France tombent dans ce piège factice du multiculturalisme et du mondialisme (occidentalisme, en réalité) tendu par les élites lorsqu’ils se revendiquent à la fois de l’identité française et de l’identité de leurs origines familiales. Sans parler de ceux qui les rejettent carrément, s’imaginant réellement être les descendants directs de Clovis ou de Vercingétorix, alors que leur histoire en France commence en 1960.
Mohammed Ibn Najiallah