Les négociations entre le Maroc et le Polisario, entamées près de New York, sur la question du Sahara Occidental, se sont achevées sans qu'aucun accord ne soit dégagé.
Dans une déclaration rendue publique, le médiateur dans ce conflit, Christopher Ross, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu, rapporte qu'aucune des « deux parties n'a accepté la proposition de l'autre comme base unique pour les négociation à venir ». Bien que les négociations se soient déroulées « dans un esprit d'engagement sérieux, de respect mutuel et d'honnêteté », selon le même communiqué, aucune partie n'a cédé concernant la base d'une nouvelle négociation officielle. Le Maroc tient à résoudre la question dans le cadre d'une autonomie et le Sahara Occidental insiste sur le respect des résolutions de l'Onu en organisant un referendum sur l'autodétermination. Toutefois, les deux parties n'excluent pas de reprendre les pourparlers « dès que possible ». Cet échec des négociations à huit-clos amènera Christopher Ross à faire une nouvelle tournée dans la région, afin de « consulter davantage les parties et les autres parties prenantes ».
Outre le conflit de principe sur la démarche à suivre pour résoudre cette question du Sahara Occidental, occupé par le Maroc depuis 1975, les questions des droits de l'Homme, dont la libération des détenus politiques saharouis et le respect des libertés, ont été soulevées. Le Maroc a refusé toute commission d’enquête internationale sur la situation des droits de l’homme, a indiqué le négociateur du Front Polisario, le parlementaire M’hamed Khedad, rapporte l'agence Sahara Presse Service (SPS).
Les Nations Unies considèrent le Sahara Occidental comme non-autonome depuis 1966 alors qu'il était encore sous la domination espagnole. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a toujours appelé les deux parties à « poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».
Mohammed Yefsah