AFFREUX, SALES ET MECHANTS…
Affreux, sales et méchants oui ! Mais …. C’est le seul film de Ettore Scola dont je me souvienne avec émotion des années après l’avoir vu. Deux ou trois scènes m’ont marquée et ont suffi à imprimer ce film dans mes neurones. Celle, très discrète et presque anecdotique de cette petite jeune fille à peine sortie de l’enfance qui au début du film va chercher de l’eau à la borne au milieu du bidonville dans lequel elle vit et que l’on retrouve à la dernière séquence occupée à la même activité mais enceinte jusqu’aux yeux. On imagine… Cette même fillette s’occupait de mettre ses frères et sœurs plus petits à l’abri des exactions du bidonville dans une sorte de cage, poulailler pour humains. Ils passaient leur journée là dans cette crèche anti conformiste. Les enfants jusqu’à un certain âge ont droit à une semblant de protection. Giacento, le patriarche est tellement horrible, à la hauteur de ce qu’il vit, que sa propre famille organise son assassinat qui va rater. La mort aux rats dans les pâtes n’étant pas suffisante.
On rit beaucoup dans ce film, très jaune souvent. Les réparties sont sublimes. Mais, les situations décameronesques ne me font pas oublier cette petite fille. Merci Mr Scola.