J'aime commencer ma nuit, le nez, dans un livre. Parfois, Il (le nez ) se tortille parce qu'il n'obtient pas ce qu'il espérait, ce qu'il ne cherchait pas... Je me lève alors, je cherche dans ma pile à côté de mon lit, quelque chose à me mettre sous la dent. Sinon, je joue à PLOUM PLOUM, ce sera toi: je choisis à l'aveugle. Hier, ainsi,je suis tombée dans "mon village à l'heure allemande "de Jean-Louis Bory. C'était une édition de 1945 dont il est dit qu'il a été tiré trente exemplaires sur vélin blanc pur chiffon des papeteries Lana. Rien que cela j'adore! C'est un livre que j'ai acheté dans un vide-grenier. J'aime ces livres un peu bruni, à l'odeur forte, à la tranche irrégulière qui vous oblige à souffler dessus pour ne pas sauter de pages.A cause de cela aussi, j'en suis bien triste, jamais je ne pourrai me faire au numérique. Ma nuit fut très agréable. Relire est agréable. Je riais malgré les rouspèteries of my husband. L'histoire pourtant est mi- figue mi-raisin. J'ai été interloquée par la transformation du langage en 70 ans, la disparition d'un monde rural pas toujours sympa il faut bien le reconnaître, avec ses blagues , ses comportements, ses toponymes: ses Germaines, ses Marcels, ses rosières, ses familles Trouche... Mais cette fois ci, ce qui m'a réjouis c'est l'histoire du chien de l'instituteur qui s'appelle "Comme vous" et le dialogue qui s'établit entre celui qui demande :
- Comment, il s'appelle votre chien?
-Comme vous !
-Comme moi ?
-Non ! Comme vous! .....