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Billet de blog 25 décembre 2025

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Humour. Si ledit cerveau reptilien n’existe pas, les réactions de survie, si … ! ! !

Les réactions de survie empruntent d'autres réseaux que ceux prévus au départ ! Mais cela ne change rien !

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Texte pédagogique : “Le cerveau reptilien n’existe pas, mais nos réactions de survie, si.”


On entend souvent dire que nous aurions un “cerveau reptilien” responsable de nos réactions instinctives. Les neurosciences modernes montrent que cette idée est fausse : notre cerveau n’est pas composé de trois couches séparées (reptilien, limbique, néocortex). Ce modèle, proposé dans les années 1960, ne correspond pas à la réalité biologique.

Mais cela ne veut pas dire que nos réactions de survie n’existent pas. 👉 Elles existent bel et bien — simplement, elles ne proviennent pas d’un “cerveau reptilien”, mais d’un ensemble de zones qui travaillent ensemble.

Quand nous percevons un danger, plusieurs régions du cerveau s’activent en réseau :
•    L’amygdale détecte la menace.
•    L’hypothalamus déclenche les hormones du stress.
•    Le tronc cérébral ajuste respiration, rythme cardiaque et vigilance.
•    L’hippocampe vérifie le contexte grâce à la mémoire.
•    Le cortex préfrontal peut freiner ou moduler la réaction.

Ces circuits sont anciens dans l’évolution, rapides et automatiques. Ils déclenchent les réponses que nous connaissons tous : fuite, combat, figement, apaisement, shutdown.

Autrement dit :  Le “cerveau reptilien” n’existe pas, mais les comportements de survie qu’on lui attribuait, eux, existent vraiment. 

La différence, c’est que nous savons aujourd’hui qu’ils sont distribués dans un réseau de structures interconnectées, et non dans une seule partie primitive du cerveau.

Comprendre cela ne change pas nos réactions, mais cela nous permet de mieux les expliquer, de mieux les reconnaître, et de mieux les accompagner — chez nous comme chez les autres.

Comment reconnaître ses propres réactions en temps réel

Voici les signaux corporels et mentaux les plus fiables.


 Fight (attaque / confrontation)
•    tension dans les bras, mâchoire
•    envie de parler fort, argumenter, s’imposer
•    chaleur dans le corps
•    pensées rapides, tranchantes

•     Flight (fuite / évitement)
•    jambes prêtes à bouger
•    envie de partir, de s’échapper
•    agitation, incapacité à rester en place
•    pensées du type “je dois sortir d’ici”

•     Freeze (immobilité active)
•    corps tendu mais immobile
•    respiration courte
•    hypervigilance
•    sensation d’être “bloqué” mais alerte

     Fawn (apaisement / soumission)
•    sourire automatique
•    minimisation de ses besoins
•    phrases comme “ce n’est pas grave”, “comme tu veux”
•    recherche immédiate d’harmonie
•    peur de déplaire


     Shutdown (effondrement / dissociation)
•    fatigue soudaine
•    engourdissement, déconnexion
•    respiration lente
•    difficulté à penser
•    sensation d’être loin ou absent


Pierre Payen (Dunkerque)

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