http://blog.monolecte.fr/post/2016/03/26/ce-que-lavenir-vous-promet

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Ce matin, mon père me demande donc de lui trouver sur Internet le prix d’un envoi vers la Belgique, parce que moi, j’ai Internet. Mais comme il habite dans un gros bourg touristique, il dispose, à mon sens, de tout le confort administratif nécessaire et je le convie à se rendre à La Poste pour y faire expédier son courrier.
(…)
— Mais c’est fini tout ça! Il ne reste plus que deux guichets ouverts : un pour la banque et un pour les colis. Même que la première fois, je n’avais pas lu les panneaux et comme il n’y avait personne, je suis allé au premier guichet ouvert. Là, la dame m’a engueulé en me disant que c’était la banque et qu’elle ne s’occuperait pas de moi, il fallait aller au guichet à côté. À côté, il y avait déjà 7 ou 8 personnes qui attendaient. Alors je lui ai dit que c’était idiot, vu qu’elle ne faisait rien, mais rien à faire, elle est restée toute seule à son guichet vide.
Le pire, c’est que le guichet à côté, ce n’est que pour les colis, alors, elle m’a rembarré aussi.
— Ben alors, comment tu fais pour une lettre ?
— Il faut aller à l’automate.
— Ah ben, c’est mieux, non ?
— Non, pas du tout : c’est tellement compliqué que la machine s’éteint avant que j’ai eu le temps d’arriver au bout de toutes les questions.
— Bah, ce n’est pas si difficile que ça, quand même…
— Mais non, tu ne comprends pas : à 84 ans, je n’arrive toujours pas à bien utiliser le téléphone portable que tu m’as offert. Je n’y comprends rien à tous ces trucs, il me faut du temps, mais voilà, les machines ne supportent pas d’attendre les vieux et elles s’éteignent avant que j’ai fini.
(…)