Matthieu Orphelin, député (LREM) de Maine-et-Loire
et Jean-Baptiste Moreau, député (LREM) de la Creuse

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Le gouvernement français a confirmé sa décision de s’opposer au renouvellement pour 10 ans de l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate. C’est une bonne décision : 10 ans de plus, ce serait effectivement l’assurance que rien ne change. Le Premier Ministre a confié aux ministres en charge de l’agriculture et de la transition écologique la présentation d’ici la fin 2017 d’un plan de sortie.
Où en est-on ? Des alternatives existent déjà et sont mises en œuvre par certains agriculteurs ; elles nécessitent cependant parfois des changements de pratiques culturales ou des équipements spécifiques. D’autres, dont éventuellement le développement de produits présentant moins de risques pour la santé et l’environnement, pourraient être développées si la sortie du glyphosate était assumée et mieux programmée.
Nous proposons que la France porte l’idée d’une interdiction à deux ou trois ans, avec une période transitoire qui permettrait de déployer les alternatives et d’accompagner les agriculteurs dans cette transition. Cela nous parait être un bon compromis, qui concilie prise en compte des enjeux sanitaires et écologiques et réponse aux inquiétudes d’un nombre conséquent d’agriculteurs quant aux conséquences à très court terme sur leur activité, dans un contexte économique difficile. Cela permettra aussi le partage de bonnes pratiques et les retours d’expérience.
Une telle période transitoire, de deux à trois ans maximum, serait un bon compromis et devrait être actée au niveau européen plutôt que national, ce qui évitera les risques liés à l’importation de produits.