Voilà, ça fait à peine une semaine que je suis inscrit ici, sur cette plateforme qui se veut un espace d’expression libre, critique et indépendant. Et pourtant, une drôle de sensation m’habite déjà : l’envie de partir.
Non pas parce que je n’aime pas lire ou écrire. Non pas parce que je n’ai rien à dire. Mais parce qu’il y a ici, parmi certains blogueurs, une ambiance de paternalisme pesant, presque suffocant. Un ton qui prétend tout savoir, expliquer la vie aux autres, souvent sans écouter. Une manière de parler "à" plutôt que "avec".
Des avis tranchés, posés comme des vérités absolues. Des prises de parole en forme de leçons. Des commentaires qui se veulent pédagogiques mais transpirent la condescendance. Pas tous, évidemment, mais assez pour qu’on les remarque. Assez pour que ça dissuade de prendre la plume.
Et puis une autre question me trotte en tête : où sont les blogueuses ?
Les voix féminines sont rares, quasi invisibles dans les blogs actifs. Est-ce qu’elles se censurent ? Se sentent-elles, comme moi, écrasées par une certaine arrogance masculine omniprésente ? Ou ont-elles tout simplement fui un espace qui ne leur laisse pas assez de place pour exister autrement qu’en tant qu’"exception" ou "soutien de" ?
J’étais venue ici pour échanger, confronter des idées, élargir mes horizons. Pas pour me heurter à des murs. Pas pour devoir me battre pour exister dans les marges d’un débat déjà préempté.
Je vais peut-être rester encore un peu, voir si d'autres ressentent la même chose. Peut-être qu’on peut bousculer les habitudes, changer les dynamiques, faire place à d’autres voix. Mais je le dis franchement : si c’est pour lire toujours les mêmes discours, tenus par les mêmes figures qui s’écoutent parler entre elles, alors non merci.
Mediapart mérite mieux que ça. Nous aussi.