Le mouvement des corps et de l’humain dans ses émotions internes ou « primaires » est figé dans un cadre tridimensionnel accordant comme couloir de fuite temporel, une profondeur de champ dont les plus grands photographes ou cinéastes en rougiraient de jalousie.
Lumineuses, sous les pinceaux de Fragonard, les « roses » défaites de leurs « épines », sceau fallacieux pour ne pas dire religieux de l’infériorité des femmes, n’en restent pas moins un enjeu les assignant à être les objets cachés du désir masculin dans un temps aux allures éternelles pour nos consciences critiques refusant toutes les dominations poussant les dominés à l’acceptation de l’oubli du désir donc de la conscience de soi.
La bienveillance de la peinture de Fragonard rééquilibre les rapports dans l’expression d’un désir, que le peintre voudrait, partagé par tous les acteurs comme un jeu aux règles consensuelles. Aussi, sa palette, légère, jouant des nuances pour ne pas la qualifier anachroniquement d’« impressionniste », est une sociologie de la condition féminine dans une époque pré-révolutionnaire dont les « forces invisibles » des grands moments de bascule de l’histoire poussent inéluctablement à la frivolité, seul recours à l’urgence tangible mais fuyante à l’entendement affairé dans sa lute quotidienne.
Les a-t-il aimées, toutes ses femmes ?
A la sortie de ce voyage incroyable dans les mœurs légères de l’époque, on s’autorise à penser sans présomption, aucunes, que ce génie de la peinture ou simplement de l’observation maîtrisée dans le cadre difficile d’une toile, ne c’est pas contenté d’être un acteur de cette vanité sociale mais l’utilisa comme prisme sociologique.
Force est de reconnaître que cet homme à la puissance artistique intemporelle est de ceux qui éclairent sur le genre humain.
Aussi, si le regard, apeuré ou simplement affichant la présomption de sa domination, de mes congénères sur mon « jogging » de banlieusard déambulant dans ce haut lieu de la culture propriété du bon goût, si ce dernier existe, fut comme toujours une violence symbolique inqualifiable à mon adresse ; l’énergie positive de cette peinture solaire dilua ma colère comme ces lavis dans un sépia méditatif.
Alors, affichez votre tunique jacinthe à fleurs de lys mais sachez que vous côtoyez le Graal se délectant dans le partage mais, invisible ou juste caché, il aime à ce faire « Enjeu » comme ce « Baiser ».
Cherchez-le ! Trouverez-le ! Heureux d’objectiver le monde dans un langage universel portant en son sein une bienveillance dirigée à l’endroit de tous les êtres humains vous serez !
A quand la gratuité de la culture, celle inscrivant les esprits dans la question?
A quand l’émancipation de toutes les consciences ?
A moins qu’un « peuple » trop éveillé soit un danger pour nos maîtres avisés dans la manière de diriger les « peuples » comme l’on promène les chiens en laisse !
Nous sommes de ceux qui pensent qu’il n’y a pas de « peuple » mais que des êtres humains utilisant un outil, le langage évidement pluriel mais à la logique éminemment universelle qui, défait de tous les enjeux de pouvoirs basés sur la sainte propriété, diffuse cette culture chérit comme un paradis qu’aucune obédience ne porte : la liberté égalitaire.
meh.