Teintés de lâcheté, mes « et-cieux » sont à l’image de mes mots.
Facile d’écrire !
Même si bousculés par l’orthographe ou la grammaire, les mots jamais rancuniers, toujours bienveillants, crachent tôt ou tard leur intimité : le sens, révélateur non dogmatique de la pensée ou de la réflexion d’un individu.
Ecrire, à mon niveau, n’engage que mon orgueil.
D’autres écrivent ou/et ont écrit en s’engageant au prix de leurs existences pour un idéal au service des autres.
De ma torpeur, je vous écris que je n’ai pas les épaules requises pour cette ambition ; ma petite voix se sait pusillanime.
Le kyste assiégeant mon estomac depuis les images obsédantes de cette femme à l’enfant m’enlise dans ma couardise éclairée par l’écran de mon ordinateur.
Impuissant, castré, je suis la tragédie de ces travailleurs sans pour autant pouvoir arraisonner ce paquebot ailé sillonnant leur ciel sans horizon.
La question subsiste ; est-ce que, dans ce cas, être ce n’est pas suivre pour ne pas m’arrêter au niveau de sentir?
A la première personne du singulier ce « Je » renvoyant au « Moi », il semblerait que cela se vérifie.
Alors à vous de répondre à la question : Je suis donc je suis ou je pense donc je suis ?
Philosophie illégitime, populaire ou de comptoir !
- Où est l’acidité silence minéral de mon verre de blanc ?
Où es-tu ma jolie concubine?
- Là, bigleux! Es-tu enfin disposé au voyage?
- Accorde-moi quelques heures, le temps de trouver la porte du fond du couloir, Buzzati m’y attend pour un moment d’ivresse loin de nonne morale.
- Je t’y rejoindrai !
- Tu connais le chemin ? Attends, ne va pas trop vite! où est-tu ?
- Là. Non, là imbécile! Cherche bien ! Bon ; à demain matin !
Dans le noir profond me restituant ma parcelle de terre promise, jadis volée par le maître, je me réveille !
Nauséabonde, mon odeur de chien fuit mon corps.
Les mauvaises herbes enracinées au dessus de ma sépulture exhalent le parfum de la mort.
Je suis mort.
Meh.