A P E G
Association des Parents d’Elèves Gervaisiens
Affiliée à l’UNAAPE.
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93310 Le Pré Saint-Gervais.
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Le Pré-Saint-Gervais, le lundi 14 avril 2014
Adresse de l’APEG au maire du Pré-Saint-Gervais, suite à la dernière réunion du COPIL
A l’attention de monsieur Gérard Cosme, maire du Pré-Saint-Gervais,
Monsieur le maire,
Le mardi 08 avril 2014, vous avez présidez une réunion du COPIL en présence des membres de la communauté éducative de notre ville. Celle-ci s’est achevée dans une confusion totale.
A/Modification de l’heure du début du temps scolaire. (09h au lieu de 08h45)
A l’ordre du jour de notre rencontre figurait la question de la nouvelle organisation de la journée de l’enfant (Temps scolaire/ Horaires des TAP1/…), en perspective de la prochaine rentrée scolaire. Différents scénarii ont été préalablement soumis par vos services aux membres de la communauté éducative pour servir de base à nos échanges. Sur les trois « journées types » proposées, aucune n’envisageait la modification de l’heure du début du temps scolaire. (08h45 aujourd’hui).
Tous ceux qui se sont exprimés à l’occasion de ce COPIL n’ont pas manifesté de volonté de modifier cette heure du début des apprentissages. (08h45). Les associations de parents d’élèves ont exposé leur propre proposition d’organisation de cette journée de l’enfant. Conscientes des bouleversements qu’une telle modification entraînerait, aucune d’entre elles n’a proposé de changement en ce sens.
Or contre toute attente, les responsables du service « Education » ont avancé une nouvelle proposition, fixant à 09h le début du temps scolaire. (Au lieu de 08h45). Cette proposition de dernière minute a été présentée comme une tentative de concilier les attentes formulées à l’occasion de ce COPIL. Comment qualifier une telle manœuvre ? En effet, tout au long de notre réunion, nul n’a envisagé de modification des horaires du temps scolaire. D’où sortait ce scénario de dernière minute?
Madame Anna Angeli a-t-elle pris la mesure du chamboulement de l’organisation des familles que ce changement induira ? La suppression de la gratuité de l’accueil du matin à partir de 08h20 proposée par cette dernière, aggravera la situation des familles. L’écrasante majorité des parents en effet, sera contrainte à une dépense quotidienne supplémentaire. Pour être au travail à 09H, l’accueil du matin sera un passage obligé. De plus, la suppression du délai en vigueur entre l’ouverture des écoles maternelles et élémentaires, compliquera davantage la vie des parents de fratries. (Il est proposé d’aligner le début des apprentissages en élémentaires sur l’heure en vigueur en maternelles-09H).
Monsieur le maire,
Votre adjointe à l’ »Education » s’est déjà fourvoyée dans l’interprétation singulière qu’elle a faite du décret Peillon. En ignorant les TAP1 prévus par le décret et en se concentrant sur l’élargissement des offres d’activités périscolaires payantes après 16H30, madame Anna Angeli a ajouté de la confusion aux difficultés inhérentes à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Alors que la situation dans nos écoles nécessite de simples ajustements, la proposition d’Anna Angeli a toutes les chances de réveiller les tensions et de susciter de l’incompréhension.
à Comment justifier que l’on soustrait 1/4 d’heure d’apprentissage à la matinée des enfants, alors que les experts de l’enfance conviennent que cette plage horaire est une phase de meilleures performances aux activités scolaires ? Les chrono-biologistes parlent d’une phase d’attention optimale.
à Ce quart d’heure (1/4 H) se rajouterait donc aux deux heures (2H) quotidiennes de l’après-midi. Ainsi au lieu de deux heures, les enfants auront deux heures et quart d’apprentissages sans pause. Les parents s’inquiétaient de la plage de deux heures sans pause, que vont-il dire avec ce quart d’heure en plus ?
Force est de conclure que l’intérêt de l’enfant n’a pas été pris en compte dans l’élaboration de cette proposition de dernière minute. Celle-ci semble être le fruit d’un marchandage fait en dehors du cadre de l’instance du COPIL. L’APEG ne peut cautionner cette manière de faire.
B/ Fond d’amorçage pour la mise en œuvre des rythmes scolaires.
Monsieur le maire,
Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, la municipalité du Pré-Saint-Gervais a bénéficié de la part de l’état, d’un budget3 d’environ 160000 euros pour l’organisation des TAP1. (Temps d’activité périscolaire). « Ce fonds est prévu pour accompagner l’organisation par les communes d’activités périscolaires et garantir ainsi la prise en charge de tous les écoliers jusqu’à 16h30 au moins, pour les années scolaires 2013-2014 et 2014-2015… »2. De plus, une enquête de l'Association des maires de France (AMF) a montré que si plus de six communes sur dix estiment dépenser entre 100 et 200 euros par enfant et par an, le coût n’est pourtant pas répercuté sur les familles « puisque 80 % des communes ayant appliqué la réforme ont opté pour la gratuité des activités périscolaires mises sur pied ». (Au vu des réponses, «150 euros est globalement un coût médian», estime l'AMF).
Les parents d’élèves sont fortement interpelés par les crispations des responsables du service « Education » autour de cette question de « la gratuité ». Le Pré-Saint-Gervais est pourtant riche
d’une histoire ancrée à gauche depuis l’accueil que son premier maire Jean- Baptiste Sémanaz a fait à l’illustre Jean Jaurès. La gratuité et la solidarité sont deux valeurs centrales qui ont présidé aux fondements de l’école républicaine et plus tard au courant de pensée de l’éducation populaire. Comment interpréter le fait qu’au Pré-Saint-Gervais aujourd’hui, des élus opposent ces valeurs essentielles ? La politique de la ville du Pré-Saint-Gervais inscrit pourtant au cœur de sa démarche l’enfance, l’éducation pour tous et la question de la mixité sociale.
Monsieur le maire,
Votre adjointe chargée de l’éducation persiste dans sa lecture erronée du décret peillon. La confusion autour de la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires, est de sa responsabilité. Notamment, parce qu’elle a amalgamer les TAP1 et les activités périscolaires payantes. Au lieu de procéder aux ajustements nécessaires, en rassemblant les membres de la communauté éducative, elle persiste et signe. Votre responsabilité, monsieur le maire, est cette fois-ci engagé en totale connaissance de cause.
Nous vous informons qu’une assemblée générale de l’APEG est programmée pour arrêter collectivement la position à adopter face aux difficultés que rencontrent les responsables de l’association dans leurs relations avec madame Anna Angeli, responsable de votre service « Education ».
Recevez monsieur le maire, l’expression de notre considération.
P/ l’APEG
Mouloud Beddar
Le Président
Notes
- TAP : Temps d’activités périscolaires
- Education nationale / Bulletin officiel du 29 août 2013
- Cécile Tabarin, représentante de la direction académique des services de l’éducation nationale a fait état, lors de ce COPIL du mardi 08 avril, d’un montant de 90 euros par enfant. Pour plus de 1700 élèves, le fond d’amorçage serait de l’ordre de 160000 euros. Notre précédent calcul, basé sur un montant de 50 euros par élève, était largement sous estimé.