Ou comment faire taire la liberté
L’analyse d’Edwy Plenel ne peut pas être plus précise en ce qui concerne la situation actuelle de la presse française et sa maîtrise de l'oligarchie sur la presse imprimée ou à la télévision, pour ne pas mentionner les journalistes qui se sont autocensurer afin de conserver leur emploi.
Mediapart et d'autres sites, associés à SPIIL, ont le droit d'exiger une redistribution juste et équitable des subventions venant de la part du gouvernement en place.
Il s'agit de la liberté de la presse ou, simplement, de la liberté sans autre objectif que la véritable démocratie.
Ce que ne déclare pas Edwy Plenel, c’est que nous ne sommes pas dans un véritable système démocratique dans le sens que représente ce terme. Il ne suffit pas d'appeler, de voter et d'élire un gouvernement pour déclarer que le pays possède cette qualité.
Du moment que la communication, la presse se trouvent dans les mains de trois ou quatre personnes ou représentants d'une caste, nous ne sommes pas dans un pays démocratique. Sans oublier que cette même caste possède, en outre, le contrôle de ceux qui sont censés régir le pays.
Ces médias qui n'utilisent pas le papier pour informer leurs lecteurs, connaissent sans doute le vrai problème ; mais ils sont menacés par un chantage à la subvention respective par un gouvernement qui répond aux ordres d'une oligarchie omniprésente, et de ce fait peuvent difficilement changer cette situation injuste.
L'idéal ou le programme que prétend défendre le candidat pour diriger le pays n’a aucune importance. En effet, il ne représente finalement que les intérêts d'une oligarchie et en aucun cas, la volonté de sortir d'un cadre qui a été défini au préalable entre quatre murs. Dans le cas contraire, il se voit rapidement contraint d’incliner la tête et d'obéir, ce qui démontre qu'il n'a pas le moindre orgueil ni de décence concernant les idées et les personnes qu’il prétend représenter.
Alors, cet appel à une presse libre et indépendante, grâce aux nouveaux organes d'information facilités par les progrès technologiques et l'ambition de ces professionnels qui ont soif d'exercer une profession dignement et ne pas être simplement les « scribes » (d’une caste qui les méprise) ne recevra pas la subvention qu’ils méritent.
Tout gouvernement qui prive son peuple d’une presse libre, indépendante aux intérêts d’une caste, démontre sa servitude.
Ils sont nés pour être des serviteurs, à la disposition de l'oligarchie, mais une population manipulée par une presse contrôlée, mérite le droit à la liberté d'opinion et ainsi de choisir la société qu’il souhaite vraiment : une authentique démocratie.
Ce gouvernement doit choisir de servir son peuple ou bien ceux qui l’obligent à courber l’échine en signe de soumission.