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Billet de blog 8 septembre 2015

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L'argent ne fait pas le bonheur... et il n'y contribue pas

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« L’argent ne fait pas le bonheur… et il n’y contribue pas ». Ce proverbe, que j’ai détourné évoque tous les obstacles que nous mettons sur notre route pour ne pas atteindre le bonheur. Autour de deux thématiques, le pouvoir et l’argent, de tous les abus que l’on en fait ou que l’on justifie à travers eux, il faut lancer des pistes pour retourner à l’essentiel. L’essentiel qui, selon moi mais j’espère ne pas être le seul à le penser, réside dans la plénitude spirituelle et non dans la satisfaction matérielle. La quête du bonheur, qui devrait nous motiver, mais qui est négligée pour être remplacée justement par la course au pouvoir et par la course à l’argent. Ainsi, nous confondons le véhicule et l’objectif ou la finalité. Etre heureux est un objectif tout à fait légitime et essentiel, profondément anthropomorphique et culturel. Avoir de l’argent et détenir le pouvoir constituent des véhicules qui conduisent non seulement à des satisfactions limitées et provisoires, mais ces véhicules entraînent des tracas, des frustrations et un manque: ceux qui confondent ces véhicules avec une finalité en soi se retrouvent avec le besoin inassouvi d’en vouloir toujours plus. Toujours plus d’argent (un compte en banque à six chiffres ou plus a-t-il un sens?) et toujours plus de pouvoir (et la vanité qui l’accompagne).

« Lorsque j’avais 5 ans, ma mère me répétait que le bonheur était la clé de la vie. Puis, lorsque je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être plus tard. Je répondis ‘heureux’. On me dit alors que je n’avais pas compris la question. Je répondis qu’ils n’avaient pas compris la vie. »

Ces lignes de John Lennon reflètent tout à fait ce que je pense. Atteindre le bonheur devrait être la finalité de notre existence. Malheureusement, nous prenons à la fois la mauvaise route pour y parvenir, mais pire, nous prenons machinalement une route sans savoir ce qu’il y a au bout de celle-ci.

Dans le film « Le dictateur », Charlie Chaplin exprime très bien ce que je viens d’écrire dans un speech d’anthologie dont l’aspect visionnaire (ce chef-d’œuvre date de 1940) et terriblement actuel m’incite à penser qu’il faudrait le diffuser dans toutes les écoles du monde et le rediffuser régulièrement à ceux qui nous dirigent :

(version originale) https://www.youtube.com/watch?v=QcvjoWOwnn4

(version en français) https://www.youtube.com/watch?v=0xCM_pJw-lE

Après avoir vu cette séquence, peut-être avez-vous les larmes aux yeux ? Mais les larmes ne suffisent pas, il faut agir. Pour vous, mais aussi pour les autres. Pour le monde car ce monde a besoin de nous tous. Sans exception. Ne faisons donc pas comme si les autres n’avaient aucune importance. Comme si seule notre personne importait. Mais agissons autant pour le bien d’autrui que pour le nôtre. Pensons à notre bonheur, mais faisons en sorte que le bonheur d’autrui soit de notre ressort aussi. Sans contrepartie, sans arrière-pensée, sans cynisme ! Avec joie et fraternité, car nous sommes tous frères. Nous sommes tous ensemble dans ce monde, non pas dans la même galère, mais chacun une pièce d’un même puzzle ; si une pièce manque, le puzzle n’a plus aucun sens. A cet effet, il nous faut serrer les coudes et œuvrer chacun dans un but commun : le bonheur. Sans rivalité, sans laissé-pour-compte, sans égoïsme ni individualisme.

Si nous sommes l’être le plus évolué de cette planète, il est temps de le montrer.

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