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Billet de blog 29 mai 2020

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Sauver les fins de mois et éviter la fin du monde

A la suite du déconfinement, nous percevons à la fois l’imminence d’une catastrophe sociale et l’aspiration d’une partie de la population à travailler et se déplacer autrement. Il faut propose des solutions concrètes pour à la fois répondre à l’urgence sociale et préparer le traitement de l’urgence climatique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Cette crise a mis en exergue les difficultés de notre pays.

La précarité de certains de nos concitoyens, qui était peu visible avant le covid-19, nous apparaît maintenant clairement. Nous avons découvert des files d’attente pour des produits alimentaires, dignes des pays du tiers monde. Les premières vagues de licenciement ont commencé et vont certainement se poursuivre, plongeant une partie des français dans la précarité. Les TPE et les PME sont en train de payer un lourd tribut à cette crise sanitaire. D’un autre coté, une partie de la population a découvert de nouveaux modes de déplacement et de travail et soihaite qu’ils se pérennisent.

Face à ces urgences et ces transformations, les programmes politiques des candidats de mars sont tous obsolètes. Il nous faut proposer de nouvelles mesures fortes, en lien avec ces nouveaux défis.

L’urgence absolue est de permettre à chacun d’avoir accès à une alimentation saine et locale. Nous devons profiter du maillage territorial des établissements scolaires pour permettre à chacun d’avoir des repas bio, locaux et de qualité à moindre prix. Il faut ouvrir les cantines des collèges et des lycées, le soir pour les habitants avec des menus à faibles prix. Ceci doit s’accompagner du soutien au plus précaires, avec des aides ciblées. Cela concerne les familles en difficulté, les étudiants, les sans domiciles fixes, les précaires, etc. Pour ne par être un lieu de stigmatisation, il doit être accessible aussi à l’ensemble des citoyens, mais à des tarifs différentiés.

Les plans de relance européenne vont profiter majoritairement aux grandes entreprises. Les petits commerçants et les TPE, risquent de n’avoir que les miettes. Il faut donc lancer un plan de relance, qui doit profiter à l’économie locale. La monnaie locale est un très bon outil pour ce genre d’objectif. Il nous faut donc offrir aux grands lyonnais une carte de paiement en monnaie locale, d’une capacité maximum de 300 €, alimentée d’une dotation de 100 € par mois pour chaque habitant. L’objectif est que cet argent circule dans l’économie locale. Cette monnaie doit être acceptée par les commerces locaux, mais aussi par les administrations locales, les bailleurs sociaux, les organismes publics. La métropole garantissant pour ces organismes, la conversion de la monnaie locale en euro.

Cette crise a montré aussi la formidable capacité d’adaptation des français. En moins d’une semaine, un quart de la population active est passée au télétravail. Par contre, nous avons pu voir que ce mode de travail nécessitait des prérequis, comme avoir de la place pour travailler chez soi et une bonne connexion internet. Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde. Il nous faut donc continuer la couverture du territoire en fibre optique, mais également en espace de coworking.

Nous avons aussi redécouvert le vélo et le bruit des oiseaux. Avec des voies sécurisées, la pratique des modes de déplacement doux est parfaitement possible dans l’agglomération lyonnaise. Il nous faut donc accélérer l’aménagement de pistes cyclables sécurisées. Pour ce faire, il faut prendre sur les zones de stationnements et construire des parkings souterrains. La surface doit être réservée pour les déplacements et les sous-sols pour le stationnement.

Nous aurons toujours besoin de voitures, mais nous pouvons stopper certaines hérésies. Se déplacer seul, avec un véhicule de plus de 2 tonnes est une gabegie. Il faut taxer sur l’agglomération les véhicules, non pas en fonction de leur émissions, mais de leur gabarit et de leur poids. L’objectif est de circuler avec des petits véhicules, pour favoriser la circulation, le stationnement et réduire la pollution.

Face au monde qui se profile, il nous faudra être imaginatif, pour permettre à chacun de vivre dignement et d’avoir la vie qu’il est en droit légitimement d’attendre. Les propositions ne manquent pas dans la société civile. Il est du rôle des hommes politiques de s’en emparer et de les concrétiser.

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