A propos de l'éducation des enfants, page 108 :
Il ne suffit pas de se demander : "Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ?" ; il faut également se poser la quesiton " Quels enfants laisserons-nous à notre planète ?".
A propos du concept de sobriété heureuse, page 97 :
On me demande souvent ce que j'entends par cette "sobrété heureuse" que je prône comme une sorte d'antidote à la société de la surabondance sans joie dans laquelle les pays dits développés se sont enlisés. Au-delà d'un concept séduisant, esthétique ou poétique, cette idée résonne en moi comme une nécessité inspirée par une analyse des faits objectifs et quantifiables, qui déterminent, à mon avis, l'avenir de la façon la plus rigoureuse. [...] La seule économie qui vaille est celle qui produit du bonheur avec de la modération. Cette conception est pour moi depuis longtemps une évidence[...].
Au train où va leur prélèvement par une minorité acquise au credo de la croissance indéfinie, et pour toujours plus de finance, l'épuisement des ressources évolue selon une courbe exponentielle. En choisissant le modèle de développement responsable du désastre, les pays émergents contribuent à accélérer un processus qui ne peut qu'être fatal à l'espèce humaine. Faut-il encore le redire ? on ne peut appliquer à une planète naturellement limitée un principe artificiel illimité.
A propos de "l'image de la femme", page 103-104 :
Au sein de la société moderne, l'image de la femme est pour ainsi dire une sorte de matière première à forte valeur ajoutée en fantasmes commercialisables de toute sorte. La moindre boutique de presse fait étalage d'images de femmes dénudées, ravalées au rang de marchandises ; en fait, innombrables sont les circonstances où les attributs sexuels de la femmes sont exhibés à des fins commerciales. De telles images font acheter et vendre selon des procédés subliminaux adaptés à l'homme et à la femme, avec force mises en scènes débilitantes et à grand renfort de manipitalion mentale, comme la publicité sait si bien le faire. Le budget de cette dernière au demeurant, et lourdement, s'ajouter aux dépenses de beauté proprement dites. Par ailleurs, la condition de la femme dans les diverses cultures, sa dépendance historique à l'égard de l'homme protecteur, la codification juridique et morale qui confirme cette dépendance ne sont probabliement pas pour rien dans l'escalade à la sécurité par la séduction, en satisfaisant aux critères masculins [...].