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Billet de blog 23 juin 2009

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Les employés de vie scolaire dénoncent

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Où l'on considère que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes de l'Education Nationale , mais il ne faut pas trop en parler ....

Il était une fois ...dans l'année 2005, une loi qui arriva, s’intitulant la « Loi de programmation pour la Cohésion Sociale » pensée, écrite par Monsieur Jean-Louis Borloo.

Loi alléchante appliquée dès Sept 2006 où les demandeurs de longue durée, allocataires du RMI , ASS, del'API ou de l'AAH, se voient proposer des contrats aidéspour sortir du contexte chômage et ainsi se réinsérer durablement, dit-elle.

A tous ces chômeurs… ou plutôt devrait on dire, ces paresseux, ces fraudeurs, ces irresponsables, ces cas sociaux ... bref ce panel de p'tits gens idéal pour la pratique du tri sélectif social, ce cadeau si magnifique se révèle d’un cynisme incroyable quand on connaît la réalité du terrain ! Tout le dispositif contrat aidé est d'une hypocrisie honteuse, où on a fait miroiter aux plus grand nombre des personnes les plus vulnérables de la société des possibilités d'avenir n'existant que sur un vulgaire papier contractuel.

Parmi ces contrats aidés, le contrat d'avenir, l'histoire prévoyait un « grand volet formation », un « grand volet accompagnement », des «grands rendez vous avec des grandsconseillers» et des « grands suivis par un grand employeur »!? L'histoire dit, que « l'on aurait du... »

Mais, comment peut-on parler d'insertion professionnelle, de construction de projet de viepersonnel, pour remettre soit disant les p'tits gens au travail durable quandles services ministériels de l'Etat ontdes loupés aussi graves sur leurs obligations de service minimum?

Ce manque de respect pour l’humain, ce manque de respect de la loi, ne gêne a priori personne, surtoutpas nos respectables décideurs, etcela laisse présager de beaux jours de dédain pour l'ensemble de ces personnelset de ces nouveaux métiers (assistant à la direction d’école ou assistant à la scolarisation d’enfants handicapé) institués par l'étatlui même.

Quelle est cette société qui, de plus en plus, érige la précarité en système établi et reconnu ? Quelle est cette société qui se moque à ce point de ces citoyens et citoyennespour les abandonner de plus en plus dans la

Mais cela, c'est une autre histoire ..................... la notre, celle de 30 000 employés de vie scolaire, se terminera LE 30 JUIN 2009, dans le chaos total , le sentiment d’échec en prime , la déprime en plus , le travail en moins ....... mais le pôle emploi nous tend à nouveau les bras , comment ne pas les saisir ?! Accueillis comme il se doit, pensez vous que nous allons en un claquement de doigtsou à coup de baguette magique retrouver l'emploi durablepromis et régulièrement seriné par nos décideurs ?

L'histoire ne donne pas de définition du mot durable. Existe-t-il seulement encore ?Fait il parti du dictionnaire français, àl'heure ou le chômage ne cesse d’augmenter ? Durable, durable, dites vous, mais pour qui ?

La bonne marche des « opérations » contrat aidés est d'autant plus indispensable qu'elle s'inscrit dans la durée ! Non ?

Qui pourrait prétendre le contraire ? Mais ce n'est pas simple nous dit-on !l'histoire est complexe. L'éducation nationale est quand mêmele plus grand employeur de France de précaires.Elle produit, rentabilise, sous- traite, maltraite ses sujets internes et qu'en savons nous encore ?

Mais sommes nous bêtes et crédules, nous les précaires. Lorsque nous avons intégré la « grande maison » en 2006, tout cela, nous ne le savions pas ! Nous l'avons découvert ! et comme nous sommes totalement dénués d'analyse et de réflexion , nous n'avons pas compris que nous avons été utilisés comme des pions d'échecs, « baladés » dans des cases multiples et que le seul droit que nous disposonsmaintenant , c'est de prendre la porte du départou du désert ........échec et mat !

Si l'histoire vous dit que les Employés de Vie Scolaire ne veulent pas servir de valeur d'ajustement pour faire baisser les chiffres du chômage, ce qui a été le cas au moment de leur recrutement, mais provoqueront une hausse phénoménale des demandeurs d’emplois au 30 juin 2009, allez-vous la croire ?

Si l'histoire vous dit que les Employés de Vie Scolaire ne veulent plus de la précarité imposée depuis 2 ans et demi et encore moins reprendre la direction de l'ANPE au terme de leur contrat, pensez vous qu'elle a tort ?

Si l'histoire vous précise que les Employés de Vie Scolaire veulent s'inscrire dans un cadre professionnel avec un statut, une formation, un salaire décent autour de la problématique de l’accueil en milieu scolaire des enfants handicapés, est-elle utopique ?

Mais les histoires, c'est bien connu, peuvent avoir plusieurs FINS ET CONCLUSIONS. A nous ensemble de décider la notre ..........et surtoutque nous soyons entendus enfin.

Pour l'UNCEVS

La Présidente, Muriel Michelin

Le Vice Président, Régis Devoille

Le Trésorier, Yves Briand

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