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Mustapha Ait larbi

Intellectuel dubitatif. Guitariste a l'occasion. Né Algérien par hasard ce, comme les Français. Par hasard !

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Billet de blog 2 décembre 2025

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Le vrai grand remplacement

Quand la natalité s’efface, l’immigration sauve nos sociétés

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Le véritable  grand remplacement n’est pas celui que certains agitent comme un épouvantail. Ce qui disparaît réellement, ce sont les naissances. En 2025, l’Europe connaît une bascule historique : plus de décès que de naissances. La démographie est implacable, et sans immigration, nos modèles sociaux s’effondrent. Les retraites, la santé publique, l’équilibre économique reposent désormais sur l’arrivée de nouveaux travailleurs. L’Italie en est la preuve : malgré un gouvernement d’extrême droite au discours raciste, elle vient de régulariser plus de 500 000 immigrés. Sans eux, c’est tout le pays qui s’écroulerait. Pour faire passer la pilule, " on " ne parle plus d'étrangers qui volent le travail des français, mais de musulmans dangereux.

Face à cette réalité, l’ignorance de nombreux électeurs du Rassemblement National est inquiétante. Certains se vantent de voter pour Bardella sans même savoir à quoi sert le Sénat. Cette inculture politique n’est pas anodine : elle nourrit des choix électoraux fondés sur des slogans simplistes, au détriment d’une compréhension des enjeux réels.

Ce n’est pas seulement de la  bêtise  : c’est aussi une stratégie politique. Les leaders populistes construisent un récit où l’ennemi  est toujours extérieur (l’immigré, l’assisté, l’élite culturelle, le musulman innocent ), afin de détourner l’attention des problèmes structurels (corruption, inégalités, vieillissement démographique). Cela fonctionne parce que ce récit est simple, émotionnel, et qu’il flatte un sentiment d’appartenance.

Le paradoxe est criant : ces mêmes voix réclament la condamnation d’un affamé qui vole un pain, mais ferment les yeux lorsque leurs leaders détournent des millions. Une justice à deux vitesses, où les puissants sont protégés et les faibles écrasés. Marine Le Pen parle d’objectifs « choisis par le peuple ». Mais quel peuple ? Celui qui ne lit rien, qui se laisse bercer par des discours populistes, qui préfère picoler devant un match de foot ou miser au tiercé plutôt que de s’informer. Ce peuple manipulé devient l’instrument d’une politique qui détruit la solidarité, l’éducation civique et la justice sociale.

Allez, allez, à ses pairs on ne le fait pas.

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