L’extrême droite a souvent su se draper dans un manteau de respectabilité. Ses leaders, impeccablement vêtus de cravates et de costumes, s’affichent comme les gardiens de l'ordre et des traditions. Mais derrière cette apparence soignée, une réalité bien plus sombre se cache, une réalité fondée sur le cynisme, l’oppression et la division.
Les barbares en cravate sont ceux qui, sous des discours lisses et politiquement corrects, alimentent la haine, la peur et l’intolérance. Le cynisme de l’extrême droite réside dans sa capacité à se présenter comme une alternative sérieuse aux partis traditionnels, tout en cultivant la division et en rejetant l’humanisme, les droits fondamentaux et les principes d'égalité.
Dans une société où l’apparence prime sur la substance, l’extrême droite sait jouer de cette esthétique de la respectabilité. Le costume, le discours mesuré, et la mise en scène d’une fausse autorité morale font de ces individus des avatars de la civilisation. Ils ont compris qu’un visage poli est bien plus efficace pour séduire les masses que des propos violents et sans fard. Mais cette apparence n'est qu'un masque, un camouflage derrière lequel se dissimule une idéologie dangereuse, prête à remettre en cause les principes démocratiques et sociaux sur lesquels repose notre société.
Sous cette façade, les véritables intentions de l'extrême droite sont bien plus sinistres. Elle ne défend pas une "civilisation" mais une forme de domination. Elle ne s'intéresse pas à l’harmonie sociale, mais à l’ordre imposé par la peur, la division, et la répression. Ce qui semble être une recherche de l'ordre est en réalité une tentative de réduire la société à un ensemble de groupes opposés, où ceux qui ne pensent pas comme eux sont condamnés à l’ostracisme, à la marginalisation, voire à la violence.
Il est essentiel de rappeler que le vrai visage de l'extrême droite, celui qu'elle cherche à dissimuler, se révèle dans les conséquences de ses politiques. Là où le discours se veut rassurant, la réalité se traduit par une souffrance accrue pour les plus vulnérables, une dégradation des droits humains, et une stigmatisation des minorités. Ses politiques économiques et sociales ne sont que des instruments de division, exploitant les peurs et les angoisses pour manipuler l’opinion publique. Les régressions sociales et la remise en question des acquis démocratiques deviennent alors la norme sous l’apparence de solutions efficaces aux problèmes de société.
L’épreuve du cynisme est de plus en plus évidente à mesure que le temps passe. Derrière chaque promesse de sécurité, de grandeur nationale ou de retour à des valeurs prétendument perdues, se cache une manipulation sourde des esprits, une transformation de la politique en un instrument de pouvoir absolu au service de quelques-uns. Les barbares en cravate ne sont pas simplement des extrémistes en politique : ils incarnent une menace pour la démocratie, la justice sociale et la cohésion humaine.
Il est donc impératif de ne pas se laisser berner par cette image soigneusement cultivée. Nous devons voir au-delà de l’apparence, repérer le cynisme qui gouverne leurs actions, et résister à cette volonté de réduire nos sociétés à une guerre de tous contre tous. L’enjeu n’est pas seulement de dénoncer leur discours, mais de reconstruire une vision collective où les valeurs de solidarité, de respect et de justice sont les véritables piliers de notre civilisation.
Publication Normandie info Caen 14