Ce discours n’est pas nouveau : déjà au XVIᵉ siècle, Étienne de La Boétie, dans son Discours de la servitude volontaire, s’interrogeait sur la soumission des peuples. Comment un seul homme peut-il dominer des milliers, sinon par leur consentement ? « Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres. » écrivait-il, rappelant que la tyrannie ne tient que par l’obéissance volontaire.
La Boétie dénonçait aussi la complicité des élites : le tyran s’entoure de courtisans qui profitent du système et entretiennent la servitude. Ce mécanisme résonne encore aujourd’hui : qui sont ces démocrates qui accèdent au pouvoir grâce aux riches, prétendant défendre les pauvres ? La démocratie apparaît alors comme une fumisterie, livrée aux mains de ces élites. Une fois installés, ils ne défendent que les privilèges des puissants, afin de préserver leurs avantages immenses.
Comme le dit encore si bien Mediapart ne comptez pas sur la droite et le RN pour taxer les milliardaires. Vous pouvez aussi oublier les socialistes, ce n'est plus plus qu'un parti de droite de plus. la démocratie comme " la race" n'est aussi qu'une affaire de mots sachant, que les mots ne sont ni clairs, ni neutres . On retrouve aussi cette mise en garde chez A.Tocqueville, Bourdieu, Monod, Freud *.
Ainsi, qu’il s’agisse d’un journal pris dans ses contradictions ou d’un peuple pris dans ses chaînes, le constat demeure le même : la liberté ne se gagne pas par ceux qui prétendent nous la donner, mais par le refus d’obéir à ceux qui nous l’enlèvent.
*Freud : le corps parlant ( courrier ) - sera repris par J.Lacan dans le parlêtre, ( Joyce: le séminaire ).