L’école n’instruit plus, la santé ne soigne plus, le salaire ne permet plus de vivre décemment, et l’environnement nous empoisonne. Voilà le tableau. On appelle ça le progrès. Ironie du sort : jamais le mot n’a été si galvaudé.
On me dira cynique, passéiste, déconnecté. Très bien. Alors allons-y franchement : les élus sont tous des parangons de vertu, d’une honnêteté irréprochable, animés par le seul souci du bien commun. Et pour ceux que cette mascarade lasse, il reste le RN, en sauveur providentiel. Le décor est planté.
Un an d’attente pour un dentiste, des croissants au goût de carton, une charcuterie industrielle qui vous promet un cancer colorectal en bonus. Mais rassurez-vous : les experts télévisés vous le disent en chœur — vous le savez, donc vous êtes responsables. Apprenez à vous en passer.
Et pendant ce temps, Houellebecq nous murmure que le libéralisme est une horreur, tout en s’y vautrant avec délice. Fayard, de son côté, fait la promo des bouquins de mafieux racistes et politiques, parce que le scandale, ça vend. Le parquet fait appel de la condamnation de Sarkosy et de ses sbires, d'autres charges sont retenues. Au moins c'est une bonne nouvelle.
Toute cette indignation est devenue un business. Le capitalisme profite de tout.
Elle est pas belle, la France ?