Il faut revenir sur les propos absurdes d’Élisabeth Borne, qui a déclaré que les enfants devront choisir leur métier dès la maternelle. Que disait-elle vraiment ? Elle disait : « Je suis la voie, et le futur sera celui-là. » Traduction : il y aura de moins en moins de travail, donc aux parents d’orienter leur enfant dès la naissance vers un emploi précis. Il n’y aura pas de logement pour tout le monde, donc aux parents d’acheter dès maintenant un appartement pour leurs enfants. La retraite ? Supprimée ou repoussée à une date si lointaine que personne n’y aura droit. Alors, vite : apprendre aux enfants à mettre de côté une partie de leur argent de poche dès le plus jeune âge s'ils veulent survivre.
Cette fameuse croissance qu’on nous vend ? Elle est faisandée. Ce n’est plus un avenir radieux, c’est une pénurie annoncée, une pollution galopante. Une croissance infinie dans un monde fini ? C’est une absurdité. Bien sûr, tous ces gens se présentent comme les sauveurs. Ils se disent la raison, la voie de la raison. Et pourtant, dans ce monde invivable qu’ils dessinent, ils veulent nous vendre des voitures électriques hors de prix, peu fiables, trois fois plus chères que les autres. Un PDG allemand, fabricant de voitures à essence, a même osé dire en les singeant : « La fin du moteur thermique, ce n’est pas pour demain. »
Le décalage entre les élus politiques et la réalité est abyssal. Dans le futur, il n’y aura plus de cimetières faute de place. Des gens, comme en Chine, dormiront dans des sortes de valises empilées les unes sur les autres. Les mégapoles absorberont toute la logique écologique. Ce qu’il reste de campagne, de bois, de rivières devrait être sanctuarisé. Mais non : ces mêmes décideurs prônent l’inverse. Il faut raser les forêts, planter des éoliennes partout, ouvrir des centrales à béton, fouiller les mers.Ces tristes décideurs s'enferrent dans leur paradoxe, bafouillent, se noient dans leur propre boue. Vous aurez la mousse mais pas la bière, les os mais pas la viande, et vous dormirez sur la paille. Vieux chant nazi trop connu..
Et tout ça encore une fois, c’est bon pour la croissance, paraît-il. Alors oui, il n’y en aura pas pour tout le monde. Mais ce n’est pas une fatalité, c’est un choix. Un choix politique, économique, idéologique. Le choix des milliardaires et des porteurs de seau de pisse que sont les élu.es politiques à leur service, ( les valets de pisse de Versailles ). C'est un concours de boules puantes. Et tant qu’on nous vendra l’avenir comme une marchandise, tant qu’on planifiera la vie des enfants comme un tableau Excel, tant qu’on rasera les forêts au nom de la croissance, il faudra continuer à écrire, à parler, à dénoncer. Parce que la vraie voie du futur, ce n’est pas celle qu’on nous impose. C’est celle qu’on invente, qu’on protège, qu’on cultive, ensemble.