Gandhi avait trouvé les mots justes face à l’Empire britannique : pas de violence, disait-il, nous raccompagnerons l’envahisseur à la porte, comme de vieux amis. Quelle leçon ! Il avait vu juste : répondre à la brutalité par la violence, c’est offrir aux maîtres les armes dont ils raffolent. Eux sortent aussitôt leurs chiens, leurs canons à eau, leurs matraques, leurs fusils. Ils mutilent, ils tuent, ils violent même parfois, le tout sous le sceau de l’impunité. Dans leur récit, ils sont la grâce, la légitimité, la République, et nous, nous sommes les gueux, les empêcheurs de tourner la France en rond.
Un ouvrier, au temps des révolutions, avait proposé une règle simple : que nul revenu, nul salaire, n’excède plus de sept fois celui du plus bas. Au-delà, tout revenait à l’État, pour le bien commun. Quelle sagesse ! Quand on voit aujourd’hui les yachts à plusieurs millions exhibés par de simples chanteurs, ou l’empire de quelques milliardaires comme Bolloré ou Stérin, on se dit que ces anciens gueux ont oublié la crasse dont ils sont issus.
On nous a servi Macron comme barrage au Rassemblement National. Mais que fait-il d’autre que mutiler les corps dans la rue, saigner le peuple, piétiner les institutions ? Il se pavane dans des villas de luxe, sa femme dans des ateliers de couturiers milliardaires. Et l’on ose encore nous parler de République exemplaire ? Non, il y a bel et bien quelque chose de pourri dans ce royaume de truanderie.
La gauche ? Elle a fini par se fondre dans le même moule. Certes, quelques lois Hamon, Chatel, Kouchner ont offert un peu d’air. Mais la machine s’est vite remise en marche : destruction des services publics, salaires en miettes, travail éclaté. Un immense appel d’air, qui a permis au système de profiteurs de reprendre la main.
Balladur a ouvert la voie avec ses lois sur l’eau. Sarkozy a perfectionné l’art d’exproprier les plus fragiles, jusqu’à leur faire payer eux-mêmes leur propre ruine. Et puis, il y a eu cette trahison plus subtile : le droit de mourir à petit feu dans des hôpitaux massacrés, le désert médical organisé. Un bon pauvre malade doit devenir, tôt ou tard, un bon pauvre mort. Voilà leur logique.C'est économique.
Alors oui, il est temps de les raccompagner à la porte. Non par haine, non par violence. Mais parce que leur temps est fini. Parce qu’ils ont trahi leur mandat, trahi leur peuple, trahi la promesse même de la démocratie.
Dieu est mort et Allah n'est pas grand...
Qu’ils sortent. Et que nous, gueux et incompétents selon leurs mots, reprenions enfin notre place d’hommes et de femmes debout.