Vous allez encore dire : « Mais qu’est-ce qu’un billet pareil vient faire ici ? On s’en moque, on s’en tape, on s’en fout même de sa santé, de sa cardiologue, de son ischémie gauche et de la vente de son futur " best seller »
Eh bien, pour enfoncer le clou, je vais même vous dire que ma tension est excellente : 13/8. Battements cardiaques réguliers, pouls à 72. Miracle de certains médicaments, sans doute mais aussi d’une hygiène de vie retrouvée depuis 10 ans.
Et ce n’est pas tout. Je pratique des exercices chinois pour stimuler le nerf vague, ce nerf que l’on redécouvre comme étant le plus long du corps, celui qui harmonise tout. Chaque matin, je prends une petite cuillère d’un breuvage que je prépare au printemps. Je mets dans un bocal hermétique : de l’huile fine, du blanc de poireau, du piment, du raifort râpé, du poivre noir, de la bile de poule, une pincée de gros sel et quelques autres ingrédients mystérieux. Je laisse le bocal au soleil tout l’été. Il faut que ça bouillonne longtemps. Les anciens appelaient ça : distiller le grand magistère. Vous trouvez ça stupide ? Certes. Mais vous n’y avez pas pensé.
Comme antivirus, j’utilise des huiles essentielles, que je mélange à des bases. Curieusement, certains laboratoires redécouvrent les vertus de ces « trucs de débiles ». Qui sait ? En combinant un peu d’origan et une pointe de safran, on traite pas mal d’infections de la peau.
Et pendant que vous riez dans votre barbe, moi je continue mon petit rituel. Je parle à mes cellules, je les remercie. Je leur dis : « Bravo les filles, vous tenez bon. » Car oui, le corps écoute. Il n’est pas qu’un tas de viande sous ordonnance. Il a sa mémoire, ses caprices, ses fulgurances.
Je lis aussi des traités anciens, ceux que les médecins modernes appellent « folkloriques » avec un haussement d’épaule. Pourtant, dans ces grimoires, on trouve des choses que la science redécouvre avec des noms compliqués. Le thym devient antiseptique, le romarin stimule la mémoire, et la bile de poule… eh bien, elle fait toujours son effet. Il y à tant de médecines possibles dans le jardin, dans les bois, et sur le bord des fossés.
Je ne suis pas un druide, ni un illuminé. Juste un homme qui observe, qui teste, qui doute, mais qui avance. Et si demain ma cardiologue me dit que tout va bien, je lui répondrai : « C’est grâce à vous, docteur. Mais aussi un peu grâce à mon bocal au soleil. »
Elixir de bonne santé une semaine pas plus.
- 1 tasse d’eau chaude (non bouillante, autour de 70°C)
- Le jus d’un demi citron frais
- 1 cuillère à café de miel cru (non pasteurisé)
- 1 fine tranche de gingembre frais
- 1 pincée de curcuma (avec une pointe de poivre noir pour l’activation)
- 2 gouttes d’huile essentielle de citron ou de romarin (optionnel, à diluer dans le miel)
- Une pincée de sel rose ou de sel gris non raffiné