Le RN sera très vite au pied du mur

Le Rassemblement National s’approche du pouvoir, mais ce n’est pas pour renverser le système, c’est pour le servir. Derrière les discours musclés et les postures patriotes, il n’a jamais été qu’un marchepied du patronat. Une vitrine de colère, sans fond, sans projet, sans courage. Le peuple, lui, cherche encore une issue. Il vote par fatigue, par colère, par instinct. Mais il ne trouve pas. Car le RN ne propose rien, sinon une illusion. Une illusion d’ordre, une illusion de protection, une illusion de rupture. Et pourtant, ce que le peuple veut c’est justice sociale, dignité, avenir, ce que le RN ne portera jamais.L'Italie n'est pas un exemple, c'est aussi une vitrine. Melonie ne fait pas mieux que Macron, et ce sera même pire.

Jordan Bardella, enrichi par un livre qu’il n’a pas vraiment écrit, propulsé par une notoriété savamment construite, ne vise plus que sa propre lumière. Marine Le Pen est reléguée au second plan, tout comme les comédiens de Reconquête, qui jouent les patriotes en carton. Le RN devient une entreprise personnelle, une machine à produire du Bardella. Et ne comptez pas sur lui pour mener une guerre contre l’immigration. Il n’en fera rien, ou si peu, car le patronat, comme en Italie, réclame des bras. Des jeunes, entre 20 et 40 ans, prêts à travailler sans broncher, pendant que les Français font moins d’enfants, étranglés par un coût de la vie devenu délirant. L’immigration devient une ressource, une manne, une variable d’ajustement. Et le RN, loin de s’y opposer, l’accompagnera.

Le grand remplacement n’aura pas lieu. Ce qui se remplace, ce sont les illusions. L’illusion d’un parti populaire, l’illusion d’un sursaut national, l’illusion d’un avenir porté par ceux qui prétendent nous défendre. Et quand viendra l’heure de rendre des comptes, quand le réel frappera à la porte, le RN reculera. Comme toujours. Car il n’a jamais été qu’un décor. Un décor pour que rien ne change. Le Rn transforme la colère en haine, c'est l'alchimie des souffleurs.

Ps : fait suite à mon billet: la mort de la logique .