Sous prétexte de sécurité des femmes alors que c'est le cadet de ses soucis, le RN parle de réouvrir les maisons closes non pas parce que les Français le réclament, mais parce que le sujet divise. Le clivage, voilà un de leur fond de commerce de plus. Les socialistes, eux, ont botté en touche comme toujours: plutôt que d’affronter la question, ils ont renvoyé la faute sur le client, l’accablant d’amendes et de stages de citoyenneté avilissants. Comme les numéros verts : ça ne résout rien, mais ça donne l’illusion d’agir. La prostitution se fait au grand jour sur internet, qui est dupe ? Et cela, n'à pas empêché la prostitution de perdurer et même de s'étendre. C'est comme les usines classées seveso. Ca explose et ça répand ses poisons partout....On le sait, on est pas que des nuls, mais chut !
Même logique pour les tags sur les murs : incapables d’arrêter les auteurs, on sanctionne les propriétaires innocents, sommés de remettre en état sous peine de sanction. Mais, que je sache, Voltaire avait déjà dénoncé cette façon de faire. faudrait ouvrir des vieux livres périodiquement. C'est vraiment vieux le socialisme mais bon ! Le peuple ne sait pas que tout est dit depuis les grecs. Voilà l'un des rejets de la gauche : punir ceux qui subissent, faute de savoir punir ceux qui agissent. Faire avec l'existant, c'est facile, reposant, cool quoi ! Pardonner certaines délinquances pour ne pas engorger les prisons est ignoble alors, que la peine est aussi une reconnaissance. Le mépris n'est pas une réponse, c'est du renoncement, du crétinisme.
Il y a une misère sexuelle dans ce pays, comme il y a une misère des seniors, ( isolement, ) des jeunes, des chômeurs, des toxicomanes, des ouvriers. Cicéron l’avait vu : plus il y a de désordre, plus l’État vote des lois dures, iniques.On légifère sur les corps, sur les murs, sur les comportements, mais jamais sur les causes. La misère sexuelle, la misère sociale, la misère des jeunes, des vieux , des privés d'emplois: tout cela est relégué derrière des écrans de lois. L’État se fait pédagogue autoritaire : il sermonne, il sanctionne, il distribue des stages de citoyenneté comme on distribue des cachets d’aspirine. Mais il ne soigne rien.
Ce n’est pas la réouverture des maisons closes qui apaisera la détresse, pas plus que les amendes pour les tags ne repeindront les murs de dignité. Ce sont des emplâtres sur une société fracturée. Et plus la fracture s’élargit, plus la loi se durcit. Cicéron l’avait dit, mais nous le vivons : la multiplication des interdits est le signe d’un pouvoir qui ne sait plus gouverner, seulement punir. Comme pour l’euthanasie, on en discute, on promet, on nous parle de validisme, on reporte...Et pendant ce temps, ceux qui ont les moyens s’en vont à l’étranger pour mettre fin à des souffrances horribles et insupportables.
Les autres restent ici, condamnés à attendre, punis d’être pauvres à agoniser sous les pompes à morphine, les poumons d'acier. Que c'est brillant tout ça.
photo : carte postale ancienne, maisons closes, filles sans joie.
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