Après les charognes, après les rapaces, il fallait bien compléter la trilogie. Un petit réquisitoire façon Mediapart, 120 pages nettes, sans gras, sans fioritures. Qui le fera? Ou sont les kairos ? Après le torchon de Bardella (ce que je cherche : la merde), après les mémoires d’un prisonnier en extase devant une boîte de thon et un yaourt, il reste ce vide béant : les pourris. Wauquiez, Dati, Ciotti, les socialistes, Le Pen… la litanie est longue, interminable. Ces grossiers tartuffes, ces figurants de la farce politique, tous bons à envoyer au gibet. Inutile de poser des photos : les visages sont connus, les postures usées, les masques tombés.
Ce qu’il faut, c’est un petit bouquin bien ficelé, et pas cher .Une lecture souple, facile, qui va droit à l’essentiel. Pas un pavé indigeste, mais un scalpel. Un texte qui tranche, qui dénude, qui expose. Il nous faut un Kairos.
Moi, le courage me manque. J’en ai écrit trois, je m’arrête là. Je ne suis pas chez Fayard, je ne suis pas le copain de Bolloré, j'ai tout fait tout seul. J'ai posé des histoires, j'ai dénoncé, j'ai montré du doigts. Qu’un autre s’y mette, qu’un autre ose. Car dans les rayons, entre les rapaces et les charognes, il manque encore les pourris.