Officiellement, elle parle de "rupture nécessaire". Traduction libre : Macron part en vrille, et elle préfère ne pas sombrer avec le navire. Ceci dit, avec ce qu’elle a engrangé grâce à ses modestes économies placées dans le pétrole, elle peut se permettre un petit retrait stratégique en attendant des jours meilleurs.
C’est un classique du métier : se mettre en retrait pour mieux revenir, auréolée de loyauté et de drapeaux tricolores. La musique militaire, les discours creux, et les filles en maillots, c’est le pain bénit de ces baratineurs en uniforme républicain.
Macron sent le soufre. Pas idiot, mais trop narcissique, et ça se voit. Comme dit Momo, mon pote de banlieue : "Il est cramé, mais grave." Et les autres ? Pas mieux. Momo, c’est un philosophe de terrain. Il n’a pas besoin de Platon, ni d’Onfray, ni de Finkelkraut pour poser les choses avec justesse.
Donc, notre jolie ministre met les voiles. Destination : peut-être ces îles lointaines qu’Hidalgo affectionne tant. Des îles qui, paraît-il, ont grand besoin de sa présence, et de ses robes dont la presse rapporte qu’elles seraient payées avec l’argent du contribuable.
Enfin bref, tout ça est si classique que j’en viens à radoter.Et pendant que les ministres font leurs valises en soie, que les philosophes de plateau s’écharpent sur des concepts creux, et que Momo continue de philosopher au pied de l’immeuble, la République, elle, cherche encore ses mots. On repeint les façades, on recycle les discours, on change les têtes sans toucher au fond. Le vide avance, bien habillé, parfumé, médiatisé. Et nous, on regarde passer les cortèges, en se demandant si la politique n’est pas devenue un théâtre d’ombres.
C'est fermé, je pêche.