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Mustapha Ait larbi

Intellectuel dubitatif. Guitariste a l'occasion. Né Algérien par hasard ce, comme les Français. Par hasard !

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Billet de blog 12 décembre 2025

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Bardella drague le peuple : ironie d'un faquin.

Bardella, devenu millionnaire, se présente comme le président de tous les Français . Mais derrière les promesses d’unité et de respect des sensibilités, se dessine une stratégie de séduction populiste, nourrie par une vieille idéologie connue. Entre discours policés et héritages idéologiques inquiétants, Bardella incarne moins le renouveau que la répétition des fantômes du passé.

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Illustration 1

Rescapé des " latrines de banlieues reléguées  ", Bardella s’essaie désormais à la politique en séduisant le peuple. Il affirme que, s’il devenait président, il serait le président de tous, tout en fustigeant une gauche qu’il juge sectaire, ringarde, violente et antidémocratique. Selon sa future magnificence, accéder au pouvoir « c’est aussi accepter de représenter des gens qui ne votent pas pour soi ». Magnifique formule mais qui ne trompe personne ici .

Il assure encore : « Si j’ai la chance d’avoir des responsabilités à la tête de notre pays, je respecterai toutes les sensibilités et garantirai à chacun la liberté de conscience, ainsi que la liberté d’exprimer des opinions contraires aux miennes. » C’est précisément à ce genre de déclaration qu’on reconnaît les pitres et les tordus.

Aujourd’hui, grâce à Bolloré et à ses généreuses indemnités, Bardella est devenu millionnaire. Le voilà bourgeois repu. Ses cortèges de militants rasés, défilant sous bannière, n’offrent pas la meilleure image pour son parti : cela rappelle trop les criminels de la Waffen-SS, ou les fous comme Anders Behring Breivik, auteur du massacre de 77 personnes en Norvège.

Il sait aussi, conseillé par ses proches, que l’affaire Sarkozy a durablement abîmé la politique, ( syndrome du yaourt ). Bardella répète qu’il existe « deux Frances qui ne se parlent plus ». Pour ma part, je crois surtout qu’il y a une France prête à se défendre si des racistes, des tueurs, des violeurs, des fous ou des criminels accédaient au pouvoir avec des instincts meurtriers. Je l’ai toujours dit, peut être que des armes sortiront des armoires. 

Il y a également de nombreux investisseurs, employeurs et entreprises qui dresseraient un barrage. Un certain monde de l’argent a toujours redouté ces partis belliqueux. Les marchants n'aiment pas que des taré.es, des fous et des incultes viennent perturber le paisible ordonnencement de leurs juteux commerces. Le sang partout, les cervelles dans le caniveau, les femmes violées, la mort ce n'est pas vraiment vendeur. Le capitalisme c'est le bonheur de tous; la joie repose dans l'infatigable et effrénée consommation. Dieu est mort, c'est l'achat qui à détrôné ce tyran sadique.

Mais derrière ces grands discours, il y a surtout une stratégie de séduction. Bardella veut se présenter comme l’homme du peuple, celui qui comprend les colères et les frustrations. Pourtant, ses alliances, ses financements et ses réseaux disent tout le contraire : il est désormais adoubé par les puissants, protégé par les médias qui lui déroulent le tapis rouge, et entouré de conseillers qui savent parfaitement manipuler l’opinion.

Ce double langage est une vieille recette : promettre l’unité tout en attisant les divisions, se dire rassembleur tout en désignant des ennemis. C’est ainsi que l’on fabrique des clivages artificiels, que l’on oppose deux Frances  pour mieux régner. Mais la réalité est plus complexe : il existe une France qui refuse la haine, une France qui croit encore à la démocratie, et une France qui n’acceptera jamais de voir les extrêmes s’emparer des institutions.

Car l’histoire nous l’a appris : les régimes qui commencent par séduire finissent souvent par contraindre. Les promesses de liberté se transforment en surveillance, les appels à l’unité en exclusions, et les beaux discours en lois liberticides. Bardella le sait, et c’est pour cela qu’il insiste tant sur son image policée, sur son vernis de respectabilité. Mais derrière le costume, il y a toujours l’ombre des idéologies qui l’ont porté. L'incarcération de Sarkosy à porté ses fruits: le peuple à été forcé d'admettre que ces sales individus sont prêts à tout pour gouverner et garder le pouvoir.

Mektoub. 

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