V’la que Darmanin ramène sa fraise. Encore des peines de prison pour qui s’attaque à la sûreté de l’État, encore des peines courtes pour les voleurs de bonbons. Décidément, la prison est devenue la grande panacée de la droite et de l’extrême droite.
Et le peuple exsangue criera : « Oui, de la prison ! Et du thon en boîte, et des yaourts pour tous ! » Car la prison, c’est magique, ça résout tout. Pourquoi ne pas transformer le pays entier en une immense cellule ? Après tout, nous sommes tous coupables.
Sarkozy voulait déjà condamner non pas pour ce que les gens avaient fait, mais pour ce qu’ils étaient capables de faire. On attendait les confessionnals, afin de repérer les délinquants en devenir. Demain, peut-être, on nous demandera d’avouer nos pensées avant même de les avoir eues.
La prison comme baguette magique, comme ticket de métro, comme solution universelle. Une société qui enferme pour se rassurer, qui punit pour se donner l’illusion de gouverner. Et nous, spectateurs dociles, applaudissons la mise en cage comme si elle était une fête nationale.
Courte publicité Bolloré, Stérin.
La prison, c’est la vie !
Un peuple en cage, un peuple en paix.
Cellule individuelle, bonheur collectif.
La liberté, c’est pas de loyer à payer.
Prison : le futur, dès aujourd’hui.