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Mustapha Ait larbi

Intellectuel dubitatif. Guitariste a l'occasion. Né Algérien par hasard ce, comme les Français. Par hasard !

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Billet de blog 13 octobre 2025

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Il reste une solution à Macron : la guerre

Des croisades à l’Ukraine, l’histoire bégaie en uniforme. Jadis on partait libérer un tombeau vide, aujourd’hui on brandit la menace russe pour faire taire les colères. Macron n’a peut-être plus de cap, mais il lui reste une boussole : le chaos organisé.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quand tout s’effondre, l’école, l’hôpital, la justice, la confiance, le vernis républicain, il reste une carte à jouer : la guerre. L’ultime diversion. L’arme fatale des gouvernants à bout de souffle. La Russie ? Parfaite. Un ennemi prêt-à-consommer, livré avec propagande intégrée et frissons garantis. Plus besoin de convaincre, il suffit d’agiter le spectre. Jadis, quand les puissants pataugeaient dans la fange, ils lançaient une croisade pour  délivrer  un tombeau vide. Le Christ, lui, avait déjà plié bagage trois jours après l’ensevelissement, preuve qu’il ne croyait pas beaucoup à l’immobilier éternel. Il avait compris, peut-être, qu’il est vain de mourir pour des foules qui préfèrent l’ordre à la justice, et la servitude au courage.

Macron, lui, n’a pas encore tout tenté. Il lui reste la grande évasion : la guerre. Une guerre propre, médiatique, téléguidée. Une guerre qui fait oublier les casseroles, les manifs, les fins de mois. Une guerre qui fait taire les opposants, les syndicalistes, les rêveurs. Une guerre qui redonne du lustre à l’uniforme et du sens à l’obéissance.Et puis, soyons honnêtes : la guerre, c’est pratique. Ça fait tourner l’économie, ça recycle les stocks d’armes, ça occupe les jeunes désœuvrés. C’est un feu d’artifice permanent, avec effets spéciaux, musique dramatique et éditorialistes en transe. Les peuples y voient du pays, parfois même le leur, en ruines.

D’ailleurs, dans les dîners en ville, on l’entend souvent : « Il nous faudrait une bonne guerre… » Comme on dirait : « Il nous faudrait une bonne purge. » Ou un bon dictateur. Quelqu’un qui remette de l’ordre. À coups de bottes, s’il le faut.

Alors oui, il reste une solution à Macron. Une vieille recette. Une tragédie recyclée. Une guerre.

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