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Intellectuel dubitatif. Guitariste a l'occasion. Né Algérien par hasard ce, comme les Français. Par hasard !

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Billet de blog 13 novembre 2025

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La Fabrique du crétin, la mort programmée de l’école

Publié en 2005 par Jean-Claude Gawsewitch, est un essai coup de poing signé par Jean-Paul Brighelli, enseignant agrégé de lettres et chroniqueur engagé. L'ouvrage à le mérite d'interroger.

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Dans cet ouvrage, Brighelli dresse un constat alarmant : le système éducatif français serait devenu une machine à fabriquer des esprits dociles, privés de savoirs fondamentaux et de pensée critique. L’auteur retrace les réformes successives qui, selon lui, ont affaibli l’école républicaine. Il accuse les politiques, les pédagogues modernistes, les syndicats et même les parents d’avoir contribué à une entreprise de décervelage généralisée.

L’école, autrefois lieu d’émancipation et de transmission du savoir, serait désormais un outil de formatage idéologique, où l’on privilégie des compétences floues au détriment de la culture générale, de la rigueur intellectuelle et de la maîtrise du langage. Brighelli critique sévèrement la pédagogie moderne, qu’il juge responsable de l’effondrement des savoirs. Il dénonce l’abandon des méthodes classiques, la disparition des exigences et l’égalitarisme mal compris qui nivelle les élèves par le bas.

 Pour lui, l’école ne forme plus des citoyens éclairés, mais des consommateurs dociles, incapables de penser par eux-mêmes.L’essai aborde plusieurs thèmes majeurs : la dégradation des savoirs fondamentaux, l’uniformisation intellectuelle, la manipulation idéologique, et la responsabilité des élites dans cette dérive. Le ton est volontairement provocateur, parfois excessif, mais toujours animé par une volonté de réveiller les consciences.

Parmi les phrases marquantes du livre, on retiendra : « L’école ne fabrique plus des citoyens éclairés, mais des consommateurs dociles. » Cette citation résume parfaitement la thèse centrale de Brighelli : l’école ne libère plus, elle conditionne. Si le livre séduit par son franc-parler et sa lucidité, il peut aussi rebuter par son style polémique et sa nostalgie de l’école d’antan. Les propositions concrètes y sont rares, mais l’appel à une refondation de l’école est clair et puissant.

En conclusion, La Fabrique du Crétin est un cri d’alarme. Il interpelle tout lecteur soucieux de l’avenir de l’éducation et de la société. Même si l’on ne partage pas toutes les idées de Brighelli, son ouvrage pousse à réfléchir sur le rôle fondamental de l’école dans la formation des esprits libres.

Ps : en 1999, l’union Européenne à décidé qu’il y aurait dix pour cent de cadres biens formés, et tous les autres seraient « des précaires ». Ils n’auront même pas de logements. On y est…

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