A lire ce qui se dit à propos de l'élection Macron et le Pen , nous ne pouvons que constater que non seulement la valeur du suffrage universel est depuis longtemps une bonne fadaise mais , qui plus est , que l'espoir est mort.
Ce matin , j'ai donc enfilé mon brassard noir. Je suis en deuil. Une vie sans espoir marque la mort de la poésie disait Boez - c'est vrai. Même du Bellay le soir de sa mort écrivait encore de la poésie .Plus mon loir gaulois que le Tibre latin .Façon pour lui de croire que la mort n'était qu'un simple passage vers un au delà radieux.
Qui publie maintenant de la poésie ? La poésie était la culture d'un autre sens et le sens est mort aussi. C'est l'insensé qui tient dorénavant le ponpon. Rares sont les filles de joies qui ne demandent par leur argent..
Nous sommes devenu un peuple de morts vivants sachant que l'espoir est le moteur des peuples , des malades , des opprimés. Camus avait presque trouvé le " truc" , mais sa vision était encore trop courte, trop étriquée , trop humaine .Il avait oublié de distiller dans le pélican. Camus m'avait passionné à l'âge de 15 ans. 20 ans plus tard , en découvrant le génie Grec , je laissais ce plumitif à ses ors .A Héraklion , j'entrais dans ce palais de la sagesse des hommes de 10 000 ans. Camus, en interprétant le mythe de Sisyphe en tue la beauté...
Le lundi de Pâque je descend au jardin devenu un instant chevalier de la rose mon vieux Ronsard. T. Monod disait que l'espèce humaine pouvait bien crever que ce serait une bénédiction pour la planète. Je pense exactement la même chose sachant que notre rôle c'est justement de détruire cette planète puisque dieu ne veut plus le faire . Dieu c'est un lâche , un poltron , une demi-gamelle de condamné . Quel est le sot qui n'à pas encore compris ça ?
Bon , je vous passe la plume , c'est mon dernier espoir.