Il arrive un moment où les mots doivent redevenir simples. Où l’on cesse de tourner autour du pot, d’enrober, de nuancer jusqu’à l’effacement. Un moment où l’on nomme les choses pour ce qu’elles sont, sans chercher à séduire ni à rassurer. Ce petit texte part de là : d’un refus de la confusion, d’un besoin de clarté.
C’est peut‑être le seul slogan qui tienne encore debout. Il dit l’essentiel, sans détour, et ouvre un espace où l’on peut ensuite démonter point par point ce qui doit l’être. Mais il faut un socle, une phrase‑pierre, un départ qui ne tremble pas.
Ce mécanisme rhétorique n’est pas nouveau. Jean‑Marie Le Pen l’avait déjà utilisé : répéter que rien de bon ne pouvait venir des autres partis, que lui seul comprenait les Français, que lui seul pouvait refonder une société prétendument menacée par deux fléaux, l’immigration et l’insécurité. Son slogan, « mains propres, tête haute », insinuait que tous les autres étaient des incapables aux mains sales.
On connaît la suite : derrière la posture de vertu, les affaires, les contradictions, les mensonges. L’histoire a largement documenté ce décalage entre discours et réalité. Aujourd’hui, le RN reprend les mêmes ressorts : rouvrir les maisons closes, au nom d’un contrôle accru ; instaurer la préférence nationale, en sachant que cela ne résout rien aux difficultés réelles ;privatiser des pans du service public, ce qui revient à déplacer le pouvoir plutôt qu’à améliorer la vie des gens.
Faisons comme eux : simple, rapide, vrai, et surtout pas compliqué. 😀