Je ne suis inféodé à personne.Ni aux partis, ni aux slogans, ni aux dogmes.
Je ne suis ni de droite, ni de gauche, ni du centre. Je suis du côté de ceux qu’on ne regarde pas, qu’on ne cite pas, qu’on oublie dès que les caméras s’éteignent. Quand Bardella demande au préfet de compter les étrangers, j’ai la nausée. Quand Gattaz répète ces jours dans la presse de droite que le travail doit payer , je ris, un rire gras, désabusé. Et puis quoi encore ! L'huile de la sainte ampoule en stock option ? Faut pas me prendre pour un imbécile. Gattaz, c’est le vieux chant des inquisiteurs qui brûlaient les femmes aux cheveux roux sur les fagots de bois vert à Fontainebleau.
Quand un jeune député de gauche talentueux dénonce la startupisation de la France, j’applaudis. Quand un centriste affirme que manger des fraises en hiver est un crime écologique, j’acquiesce.Il faut brûler dix fois plus de carburant pour produire ce fruit devenu infect, hors saison. Le printemps seul le rend comestible et savoureux. Quand les socialistes refusent de censurer Macron, je hurle au scandale. Ils ont besoin d'élébore ces oies que l'on gave. Quelle purge ! quel vomitif !. Et pourquoi pas la Mandragore, cette herbe aux pendus qui revigore ? ha ! Mon bon " Maistre" François *, que nous à tu quitté trop tôt, tes ballades me manquent si fort.
On connaît Macron, ce grand psychopathe menteur, c'est l'ethos-punitif * des temps modernes. : il n’abandonne jamais, quitte à faire matraquer des innocents dans la rue.Tous ces gens disent : Nous avons entendu la misère. Mais ils oublient aussitôt leur parole, et rajoutent de la misère sur la misère : en augmentant les impôts, en traquant les chômeurs, les allocataires du RSA, les retraités ,comme des déments armés d’un rasoir. Je ne crois plus aux grands récits.Je ne crois plus aux lendemains qui chantent, ni aux plans de relance, ni aux plateaux télé où l’on débat de la pauvreté entre deux pubs pour des SUV.Je crois aux visages.
À ceux qui baissent les yeux dans le métro.À ceux qui tendent la main sans y croire.À ceux qui n’ont pas les mots, mais qui savent très bien ce qu’ils vivent Je suis un sismographe.Je capte les secousses, les micro-fractures, les craquements dans la façade.Je suis un pilote de l’ombre, un flâneur en résistance, un saboteur tranquille.
Je suis pour la parole qui dérange, pour le rire qui fissure, pour le silence qui accuse. Je suis pour les fraises au printemps, les idées en hiver, et les colères en toute saison.
* François Villon: la ballade des pendus.
* Loïc Wacquant.
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