Aujourd’hui, nous sommes à Tanger. C’était dans le plan. Sur la corniche, des douches publique, luxe simple, ce pays a le chic pour faire plaisir aux touristes. Puis la casbah : un vieux Rouen métissé, avec minaret en prime. Nous avons fait le marché comme deux grand-mères bavardes : poisson séché , semoule déjà cuite, fruits qui sentent le bio sans label.
Karim, lui, marchande tout, même les prix affichés. Les vendeurs me regardent, navrés, amusés. Pour eux ont est des grands enfants. À midi, pause ouvrière près d’une fontaine : casse-croûte à la dure. Ensuite, suprême raffinement, café en bord de mer. Karim me dit qu’on joue les touristes. Il me demande pourquoi j’écris tant. Je réponds : névrose. Il éclate de rire. Pour lui, je reste un Français dur de chez dur, je mange du porc. Demain, départ pour le RIF. On dit que les cigognes y nichent sur les clochers des églises mortes. Si on le dit.
Bon, je te laisse, cher lecteur. Faut pas abuser même si la lune est un soleil aussi.
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Ps: en roulant , il m'est venu une réflexion. Etre raciste , c'est mal connaître l'espèce humaine, mais avons- nous encore ce " droit" ?.