Il suffit d’observer ce qui se passe en Argentine, en Pologne, en Italie, et bientôt aux États-Unis pour comprendre que l’extrême droite ne tient pas ses promesses. Elle séduit par le choc, mais gouverne par le vide.
La France, elle, a cette singularité : malgré la dispersion des forces progressistes, celles qui s’opposent à l’extrême droite restent majoritaires. Même parmi les partisans de l’extréme droite, beaucoup savent que son projet est creux, inapplicable, dépassé. Ce sera peut-être une fête, mais de courte durée.
Car derrière les slogans, il y a les actes. Une femme portant un foulard agressée par une dizaine d’hommes en pleine rue dans une grande ville du nord. Des hommes attablé paisiblement à une terrasse, matraqué par des malades mentaux parce que ce sont « des gauchistes » , c’est l’asile. Voilà le vrai visage de cette brutalité politique : une régression, un retour à une époque où il fallait cinq jours et cent hommes armés à cheval pour parcourir 120 kilomètres.
L’extrême droite prospère sur des lubies violentes : les étrangers seraient une menace, les jeunes seraient dangereux, les travailleurs seraient paresseux. Elle prétend que partir à la retraite est un luxe, que vivre dignement est un abus, que la solidarité ruine les caisses publiques. C’est cela, la « réunion des droites » : une coalition de ressentiments.
Mais cette chasse à l’étranger est non seulement immorale, elle est illégale. Les États ont l’obligation de protéger leurs ressortissants, y compris ceux qu’on qualifie à tort d’« étrangers ». Le simple fait de s’appeler Karim, même après trois générations en France, suffit encore à faire de vous une cible. Ici, on tire gratis....
On ne dirige pas un pays avec des slogans. Ni avec la haine. Ni avec le racisme, surtout lorsqu’il devient insidieux, glissant, omniprésent. Ce n’est plus le racisme frontal de Jean-Marie Le Pen, disparu trop tard. C’est un racisme diffus, qui s’attaque à tout le monde, les femmes, les vieux boomers, les malades, les jeunes : tous ces couteux, des inutiles. Une vision du monde où chacun devient suspect, tenu pour quantité négligeable. C’est un monde sans empathie, et un monde sans empathie ne fabrique que des pervers.
L’extrême droite ne pense pas. Elle caricature. Elle simplifie. Elle divise. Elle ne fera pas le poids.
Ps: l'extrême droite fera mouche pendant deux ans, et il en sera fini de ce programme de tous les racismes.
Rajout : pour le torchon de journal Causeur à propos de la condamnation de Sarkosy :- ce n'est qu'un pauvre homme qui à été dépassé par ses lieutenants et condamné par un tribunal haineux... On apprécie l'arabesque, forcément...😀