Mon dernier billet à propos de Binic n’a pas eu l’air de plaire à un sombre bredin qui se dit défenseur des Wisigoths. Bien entendu, il entend pas ça : "quittez notre belle terre de France". Alors, comme il faut toujours en remettre une couche pour chasser la rouille et donner à l’œuvre toute sa patine, je me remets derechef à l’ouvrage. Un esprit mal intentionné dirait : que ces fameux Wisigoths retournent donc dans leurs lointaines contrées glacées, mais non, le français est un brassage de tous les peuples du monde, et à ce stade, c’est toute la France qu’il faudrait expédier par-delà les frontières.
Pour ce dernier jour, nous sommes à Brehat, une île longtemps habitée par des paysans et des pêcheurs qui lui avaient donné une force et une beauté incomparable. Cette île est maintenant pratiquement entre les mains des milliardaires. Le prix de l’immobilier a chassé le peuple qui en avait fait sa splendeur. L’île contenait aussi une corderie pour les bateaux de pêche. Sans doute qu’à l’image de l’île de Groix, il y avait son vendeur de bouses de vaches servant de combustible, mais je n’en ai pas trouvé trace. C'était l'unique solution de chauffage pour les îliens car cette île contenait très peu de bois.
Une vedette nous a conduits en à peine dix minutes sur l’île, qui commence à se remettre du sur tourisme. La vedette est maintenant un bateau avec sièges confortables. Il y a 40 ans, c’était un ancien bateau de pêche avec des bancs. Pendant la courte traversée, les gars pêchaient le maquereau à la mitraillette. Entre les roches, le courant est très fort, ce qui attire de nombreux carnassiers venus dévorer le petit poisson fougère, comme on dit .
Bon, je ferme ce billet aux commentaires puisque même les "relatées vacancières" semblent déranger un certain "bon français de souche", ( ce dont je me moque complètement ).😀
Carte postale, collection personnelle. Le marchand de bouses de vaches.