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Intellectuel dubitatif. Guitariste a l'occasion. Né Algérien par hasard ce, comme les Français. Par hasard !

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Billet de blog 31 octobre 2025

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Le politique : ce théâtre de l’absurde

Tuer le politique pour faire revivre les nations.

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Il faut sortir du politique, et cela devient vital. Non pas fuir la chose publique, mais se libérer de ce théâtre de l’absurde où les partis, tels des marionnettes désarticulées, s’agitent au rythme des privilèges, des indemnités, des calculs électoraux. Spectacle grotesque, affligeant, où l’intérêt général est sacrifié sur l’autel de la stratégie.

Empédocle l’avait déjà vu : les élus ne sont pas la solution, mais le problème. Les philosophes modernes, souvent sans le citer, c’est là le savoir des minables ont repris cette intuition. Simone Weil, lucide et mystique, l’a crié dans le désert. Onfray, dans ses excès, l’a beuglé. Même Sartre, dans ses contradictions, l’a effleuré. Tous ont vu que le politique est une déviation du désir de vérité.Bernard Tapie, avec son cynisme flamboyant, l’a résumé d’un trait : « Si je suis entré en politique, c’est parce que le fromage est bon. » 

Voilà le cœur du système : un festin pour les puissants, une disette pour les autres. Il faut supprimer les partis. Radicalement. Car tant qu’ils existeront, notre horizon sera celui de la croissance imbécile, de la pollution, du racisme, de la haine sociale. Le politique, tel qu’il est, ne produit que des monstres.

Michel Foucault, dans sa lucidité tranchante, l’a dit : le politique est l’héritage de la violence des institutions. Et cela, de l’extrême gauche à l’extrême droite. En URSS, des pauvres ont voté pour le renouveau : ils ont fini au goulag. Aux États-Unis, ils ont voté pour la grandeur : ils ont terminé dans des pénitenciers de Virginie. Partout, le pouvoir écrase, broie, réduit au silence.Il est plus facile de faire taire que de donner la parole, sauf quand cette parole sert à légitimer la barbarie de ceux qui prendront le pouvoir.

Sarkozy incarne cette folie politique, cette incurie institutionnalisée. Mais il n’est qu’un symptôme parmi d’autres.Le politique, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, est une machine à produire de l’oubli, de l’aliénation, du mensonge. Il faut lui opposer la pensée, le souffle, le refus. Il faut réinventer la parole, la communauté, le lien. Il faut sortir du politique pour retrouver le politique,  celui des peuples, des idées, des utopies comme l’énonçait  si bien le  soldat du monde, Plotin.

Ps : Comme le disait Michel Foucault, « Le pouvoir s’exerce plus qu’il ne se possède. » Il circule, infiltre, modèle,  et c’est cette fluidité qui le rend si difficile à combattre.

Photo: les immondices publiées chez Fayard à la demande de Bolloré.

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