Sûrement ça a un sens sauf du bon sens
Mustapha Kholal
La primaire dite populaire, celle de la gauche, s’est déroulée dans de bonnes conditions !! N’allez surtout pas demander comment cela fut nommé populaire, alors que seuls de jeunes gens y ont participé. Ne demandez pas non plus une quelconque précision liée au terme « Gauche ». En effet, sauf l’ex-gardien des sceaux, Christiane Taubira, toutes les autres grandes figures représentant les sensibilités de la gauche n’ont pas été concernées, ni elles, ni leurs suiveurs. Pourquoi alors l’appeler une primaire et comment accepter qu’elle soit de gauche alors que toutes les gauches n’y figurent pas.
Pour tout vous dire, seule une personne était concernée, c’est Taubira, et par conséquent seule Taubira a gagné, gagné quoi ? Elle a gagné à ce qu’elle soit elle seule candidate de ce qu’elle imagine la gauche, candidate aux présidentielles.
Ne dites surtout pas à Taubira ceci : Madame Taubira, les autres candidats ni leurs peuples n’étaient pas présents à votre semblant de primaire. Madame l’ex-ministre de la justice vous répondra ceci : ce n’est pas grave, l’essentiel c’est qu’on a bien tenu un conseil de classe où il a été déclaré après délibération que c’est moi qui eût la meilleure appréciation.
Madame Taubira sait très bien qu’au moment où elle a annoncé sa candidature, tous les indicateurs montraient qu’aucun candidat de la gauche ne passera au deuxième tour. Pourquoi elle a voulu être, très tardivement, candidate aux présidentielles 2022 ? Juste pour être une candidate de plus. Rien que ça ? Rien que ça !
Donc, Taubira cherchait juste à devenir une personne de gauche, sacrée, dans une union de gauche ratée. La gauche est éclatée depuis l’incapacité de voir François Hollande se présenter pour un deuxième mandat. Et depuis, les divisions s’accélèrent, et de ce fait, il ne serait pas juste qu’une ex-ministre de la justice n’apporte pas sa part pour éclater encore plus, pour désunir encore plus. Si jadis l’union fut sacrée, aujourd’hui la désunion l’est aussi. Ce qui importe pour Taubira c’est être candidate et non être la première présidente de la république, car elle sait que Hidalgo ne le sera pas, Mélenchon non plus, Jadot ne le sera pas également, encore Roussel ne le sera pas aussi. Ce dernier, représentant les communistes français, est – lui aussi – candidat, en cavalier seul, a déclaré qu’il ne ralliera pas le vainqueur de la primaire populaire.
Mais disons encore un dernier mot de cette dite primaire populaire. Il faut bien noter que c’est une consultation citoyenne. Elle a réuni 400 000 votant et a désigné Christiane Taubira comme la candidate de gauche la plus à même à mener la bataille de l’élection présidentielle.
Ceci noté, imaginons une bataille, oui une bataille que l’on mènera avec une armée désarmée. Désarmée de la décisive arme, la plus redoutable, la plus efficace, à savoir l’union. Maintenant que cette union est défaite, ce n’est pas l’Autre qui la réalisée, c'est-à-dire ce n’est ni la droite, ni l’extrême droite, ni la Macronnie qui n’a aucun drapeau à défendre sauf les gros intérêts des grossistes de la finance internationale …Ce ne sont pas ceux-là qui ont déconstruit la gauche. C’est plutôt la gauche qui a déconstruit la gauche. Cette autodestruction a une histoire. Elle a commencé avec la bataille de Ségolène qui allait gagner les présidentielles de 2007 contre Sarkozy. Mais les leaders des socialistes soutenus par les autres gauches ont désarmé Ségolène Royale en la laissant braver seule contre des adversaires bien raccordés.
Au lieu que Taubira, Roussel apportent leur béquille à A. Hidalgo, si vraiment ils tenaient à ce que la gauche conquiert, ils ont choisit de galoper l’alanguir encore plus comme si l’état monstrueux de la gauche ne les suffisait pas.
Notre propos est à suivre, car, il reste beaucoup à dire quant l’état atterrant non seulement des seuls socialistes, mais de toute la gauche. Nous y reviendrons.