A vos marques ! Prêts ? Partez !
Chaque année, c’est une folle course entre le facteur, les éboueurs et les pompiers. C’est à celui qui viendra le premier toquer à la porte pour récolter ses étrennes. Lorsque j’étais enfant, le facteur s’arrêtait bavarder le temps d’un apéro. Il s’asseyait à la table de la cuisine, étalait ses calendriers sur la table et pendant que mes parents discutaient joyeusement avec lui des nouvelles du voisinage, mon frère et moi passions en revue les images de chaque calendrier : pics montagneux enneigés, campagnes verdoyantes ou bord de mer avec fleurs éclatantes au premier plan. Bien entendu, nous choisissions finalement les éternels petits chiots assis dans un carton ou les chatons tout étonnés de se retrouver sur la photo.
Ce cérémonial se déroulait dans les premiers jours du mois de janvier, voire dans la première quinzaine. Au fil du temps, le facteur eut de la concurrence et vint de plus en plus tôt. Ce fut fin décembre, mi-décembre, début décembre, fin novembre puis, probablement au vu de la rude compétition, il passa chez moi, l’an dernier, vers le 20 novembre. Des étrennes en novembre ? Pourquoi pas en été ?
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Plus rien ne nous étonne, donc je ne parlerai pas ici des maillots de bain mis en vente dans les magasins au mois de février ni des manteaux de laine en plein mois d’août. Tout comme je me garderai d’aborder le sujet des fraises en hiver. Mais depuis ce matin, je suis intriguée et une question me taraude :
le dérèglement climatique aurait-il une influence sur notre perception du temps ?
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Je m’explique. Ce matin, en allant acheter le journal, j’ai vu un panneau 4m x3m qui me souhaitait « Bonne année Bonne santé 2009 ». En illustration de l’affiche, des rouges-gorges sous la neige et des sapins avec boules de Noël. Nous étions dimanche, j’étais mal réveillée et j’ai cru un instant que j’avais hiberné quelques mois. La date du journal m’a néanmoins confirmé que nous étions le 14 septembre 2008. Un peu plus tard dans la journée, cette même publicité s’étalait sur les panneaux Decaux, à plusieurs carrefours de la ville et un agacement sans nom s’emparait de moi. Le bouquet fut il y a quelques minutes, en lisant un magazine et en découvrant cette même pub en troisième de couverture du journal.
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Je n’ai pas de conclusion sensée ou constructive à ce billet mais une mauvaise humeur qui me donne envie d’arracher toutes ces affiches et de ne pas vous souhaiter une « Bonne année » un 14 septembre !
Le pire, c'est que demain et les jours à venir, en allant travailler, je vais à nouveau devoir supporter ce Bonne année incongru.
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Et aussi, l'édition des PPJ !