Réponse à Eric Fassin :
L'appui sur la situation grecque est un miroir déformant, pour une raison, deux :
- le succès de Syriza est appuyé sur une situation sociale bien plus explosive dont il est l'une des expressions politiques.
- Syriza n'a pas le passé de ralliement au Pasok, à répétition à tous les échelons démocratiques, de la commune à l'Etat comme le FdG qui cogère, covote, cosigne, partout.
En conséquence, la décrédibilisation du PS entraîne avec elle, celle de ses alliés (ex-alliés parfois). Et du même coup porte un coup violent aux idées de progrès, elles-mêmes.
C'est pourquoi, votre hypothèse d'une Syriza à la française n'est pas crédible, et prend l'air d'un artifice rhéthorique. La stratégie erratique du Front de gauche met en évidence sa réalité : un rassemblement de partis de professionnels de l'élection qui veut occuper un créneau sur le marché électoral, et qui se laisse rouler par le PS.