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Billet de blog 3 octobre 2023

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« Animare » : donner de la vie

Je pose quelques mots. Au moins j'aurai essayé. Dans certaines situations, peut-être est-ce de reconnaître que la montagne semble impossible à gravir, qui provoque un début d'ascension. Au moins j'aurai essayé. Périscolaire, animation, témoignage.

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Illustration 1

The French Montagne

Je pose quelques mots.

Au moins j'aurai essayé. 

Dans certaines situations, peut-être est-ce de reconnaître que la montagne semble impossible à gravir, qui provoque un début d'ascension .

Au moins j'aurai essayé. 

Peut-être alors que se mettra en ordre d'armistice ce jour où cette montagne, comme jamais prête à accoucher de quoi que ce soit et surtout pas d'une souris, ce jour où cette montagne commencera à n'être plus qu'un joyeux mur d'escalade, ce jour où chacun pourra accomplir sa montée et prononcer un jubilatoire " a gravi ! " en son sommet,  contemplant la belle vue dégagée conquise.

Au moins j'aurai essayé.

La montagne dont je parle est la montagne du périscolaire, autrement nommé Education Populaire, périscolaire pratiqué à l'école maternelle puis à l'école élémentaire. Il convient d'appeler la montagne la montagne au regard des innombrables dysfonctionnements qui seraient à solutionner. La montagne à tel point que beaucoup la regardant se disent et disent : " cette montagne ? Ah mais c'est pas une montagne, même pas la montagne, c'est the montagne " The montagne ou Le périscolaire,  l'Education Populaire à l'école,  

The montagne,

A française Mountain,

Un versant éducation nationale, 

Un versant éducation populaire,

Un tout chargé d'inculquer le vivre ensemble, qui n'arrive même pas à vivre ensemble,

the french montagne

A française mountain

Je suis adjointe d'animation, " petit fonctionnaire " comme nos supérieurs ont le talent de nous le faire remarquer, de nous dégainer le dénigrement avec aisance, petit fonctionnaire donc du plus petit grade, grade C, exécutif point barre autrement dit, inapte à raisonner point barre autrement dit, sous drastique devoir de réserve autrement dit militairement dit et redit, sous obéissance rigoureuse au grade B archi point barre autrement dit, auquel il est de bon ton de toujours dire oui même si de dire non se devrait, méga point barre autrement dit. Il me faut donc goûter ici l'expérience de l'anonymat, sinon c'est direct le blâme, direct la mise en retrait quelques temps à minima, ou encore plus direct la fin de mes années d'animation à maxima.

Donc quelques mots de témoignage, anonymes, sur the montagne, juste pour ce droit, et je le revendique pour tout être traversant une vie sur terre, juste pour ce droit de se sentir en cohérence donc en paix le temps d'un laisser- courir sa plume, sa vérité du moment avant que d'accéder à une vérité plus universelle, le temps d'écrire, de sentir ce NON courir de son coeur en chagrin à son texte en chemin, ce temps d'écrire NON,  ce n'est pas acceptable, NON. NON. 

Pour dire à ma Boétie que sa Servitude Volontaire m'aide à vivre, à mes Auteurs des Lumières du siècle des lumières et du siècle de maintenant qu'ils sont bien plus éclairants que tous les types d'électricité inventées depuis, à mon Baudelaire et à mon Duparc qui de leur poème mis en musique me font malgré tout toujours croire que la Vie peut être une Invitation au voyage, luxe, calme et volupté, à mon Chant des partisans qu'il n'est en rien pour moi de l'histoire ancienne, pour dire donc à toutes ces beautés littéraires artistiques philosophiques théâtrales culinaires historiques etc...que mon éducation et mon parcours ont installé en mon être, combien il est douloureux de constater à quel point leurs leçons, leurs apports et les discernements qu'ils offrent ont, en poupe, mais alors frénétiquement en poupe, le retrait, le recul, la démission, la vautritude, le refrain du naufrage consommé sur les lèvres.Pour dire que de constater, de l'intérieur, en essayant de contribuer dans ce milieu, combien l'Education Populaire n'a plus, la majorité du temps, ni la joie ni la motivation ni l'élan ni les compétences véritables pour " élever le niveau " des enfants, est chaque jour une peine car c'est comme assister à la construction d'une sorte de prison. C'est su c'est tu, si tu sais tu te tais, car si tu cherches à le faire trop savoir, tu te feras taire t'auras bien des déboires. The montagne.

Le temps de cantine ? Un bruit sidérant, rarement trop rarement un projet construit, discerné, nourrissant dans tous les bons et beaux sens du terme, rarement trop rarement un projet vraiment lié à ce bel acte vital,  fondateur de ressourcement, de partage, de repos. 

Les Temps d'Activités Périscolaires dits TAP ? TAP quoi ? La baballe peut-être ?  Un triste mais alors triste niveau, ça pédagogiquouille trop souvent avec des moyens de misère, des absences de formation, des incapacités à mettre en pratique des formations pourtant de qualité, des intentions pédagogiques servies à la grosse louche du " trompe l'esprit " communicationnel du moment.

Les études surveillées ? des objectifs d'accompagnement des devoirs cadrées dans le règlement par un " sans aucune exigence de résultats" , ne camouflant ainsi même pas qu'il ne s'agira alors, de fait, que de garderie . 

Les centres de loisirs ? L'éducation populaire à tout ce qui éveille réveille épanouit embellit pacifie humanise harmonise par des apports différents de la culture, des médias " mainstream " ?  des apports différents du déjà connu quotidien ? Rare, très rare. L'éducation populaire par autre chose que le sport et ses registres de compétitivité et la perversion et corruption qui en découlent, si souvent incompatibles avec une véritable humanité respirée et respirante, inspirée et inspirante, libérée et libérante, aimée et aimante ?  Rare, très rare.Le recrutement ? On se demande souvent où se trouve, en toute lisibilité, son cadre véritable, ses objectifs réels quand on observe, quand on subit qui parfois atterrit puis sévit dans le métier, d'abord dans les écoles, puis dans les bureaux des caisses des affaires scolaires, copinage, népotisme, promotion "par réseau".C'est su c'est tu, tu sais tu te tais, car si tu cherches à trop le faire connaître, de tes fonctions tu te feras démettre.

 The montagne.

Et les parents ? Si souvent comme absents.Admettons ; leurs vies parfois complexes et ainsi la manne salvatrice qu'est ce périscolaire pour les aider, dans le meilleur des cas, à faire grandir leurs enfants, et pour les libérer, dans le pire des cas, de leurs jobs parentaux pourtant les plus basiques .

Parfois, une enquête de Médiapart révélera du métier dit d'animation, force détails, ce que j'évoque très sommairement ici.

Mais rien ne bougera.

Rien.

Et le temps passe et le temps coule, et ce qu'il en découle et ce qu'il se passe, et ce qui fait que l'Education Populaire en trépasse, c'est qu'ainsi, permis par les politiques, s'évapore tout son sel du progrès, s'assèche toute son essence constructive d'un réel meilleur pour le plus grand nombre.

The montagne.

Et pourtant non et ici non, pour l'instant non elle n'est pas belle, pas de vol d'hirondelles, mais toujours du grisâtre et du gel d'hiver et d'automne mêlés, toujours repoussé à plus tard la netteté et l'abondance des couleurs du printemps et de l'été.

 J'ai posé quelques mots.

J'aurai essayé quand même. 

Dans ce dimanche matin de l'année nouvelle. 

Janvier 2023.

Mais je crains qu'ils ne puissent rien.

Mais j'aurai essayé quand même. 

Comme le dit Léonard de Vinci" il y a trois catégories de personnes : celles qui voient, celles qui voient si on leur montre, et celles qui ne voient jamais rien.

 " Et pour l'instant, ce sont ceux qui ne verront jamais rien qui nous gouvernent. 

De vraiment voir, ils n'ont aucune envie.

Tenons nous le pour dit.

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