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Billet de blog 6 novembre 2010

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DU BUREAU AU BOURREAU ...

"Pour me rendre à mon bureau "/ Georges Brassens (paroles et musique : Jean Boyer)

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"Pour me rendre à mon bureau "/ Georges Brassens (paroles et musique : Jean Boyer)

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"Pour me rendre à mon bureau "/ Georges BRASSENS (paroles et musique : Jean Boyer)

Pour me rendre à mon bureau,
J'avais acheté une auto:
Une jolie traction-avant
Qui filait comme le vent.
C'était en juillet 39,
Je me gonflais comme un boeuf
Dans ma fierté de bourgeois
D'avoir une voiture à moi.

Mais vint septembre
Et je pars pour la guerre.
Huit mois plus tard, en revenant,
Réquisition de ma onze chevaux légère
Strengst verboten provisoirement.

Pour me rendre à mon bureau
Alors j'achète une moto:
Un joli vélomoteur,
Faisant du quarante à l'heure.
À cheval sur mon teuf-teuf,
Je me gonflais comme un boeuf
Dans ma fierté de bourgeois
De rentrer si vite chez-moi.

Elle ne consommait presque pas d'essence,
Mais presque pas, c'est encore trop.
Voilà qu'on me retire ma licence.
J'ai dû revendre ma moto.

Pour me rendre à mon bureau
Alors j'achète un vélo:
Un très joli, tout nickelé,
Avec une chaîne et deux clés.
Monté sur des pneus tout neufs
Je me gonflais comme un boeuf
Dans ma fierté de bourgeois
D'avoir un vélo à moi.

J'en ai eu coup sur coup une douzaine,
On m'les volait périodiquement.
Comme chacun d'eux valait le prix d'une Citroën,
Je fus ruiné très rapidement.

Pour me rendre à mon bureau
Alors j'ai pris le métro.
Ça ne coûte pas très cher
Et il y fait chaud l'hiver.
Alma, Iéna et Marboeuf,
Je me gonflais comme un boeuf
Dans ma fierté de bourgeois
De rentrer si vite chez-moi.

Hélas par économie de lumière,
On a fermé bien des stations
Puis ce fut ce fut la ligne toute entière
Qu'on supprima sans rémission

Pour me rendre à mon bureau
J'ai mis deux bons godillots
Et j'ai fais quatre fois par jours
Le trajet à pied aller-retour
Les Tuileries, le Pont-neuf,
Je me gonflais comme un boeuf
Fier de souffrir de mes cors
Pour un si joli décor

Hélas bientôt je n'aurai plus d'godasses
Le cordonnier ne r'semelle plus
Mais en homme prudent et perspicace
Pour l'avenir j'ai tout prévu:

Je vais apprendre demain
À me tenir sur les mains.
J'irai pas très vite bien sûr
Mais je n'userai plus d'chaussures.
J'verrai l'monde de bas en haut.
C'est peut-être plus rigolo.
J'y perdrai rien par surcroît
Il est pas drôle à l'endroit

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"Sentimental bourreau"/ Boby LAPOINTE

Il était une fois
Un beau petit bourreau
Pas plus grand que trois noix
Et pas beaucoup plus gros
Des hautes et basses OEuvres
Etait exécuteur
Et pour les basses OEuvres
Etait à la hauteur
N'avait jamais de trêve
Et jamais de repos
Et en place de grève
Il faisait son boulot
Pourtant couper des têtes,
Disait-il, ça m'embête
C'est un truc idiot
Ça salit mon billot
Pour nourrir ma vieille mère
Je saigne Paul ou Pierre
D'un geste un peu brutal
Mais sans penser à mal
Sentimental bourreau
Aïe, aïe, aïe,... aïe, aïe, aïe,...

Un soir de sa fenêtre
La femme du fossoyeur
Héla l'homme des têtes
Et lui ouvrit son cœur
Depuis longtemps sevrée
De transports amoureux
A vous veux me livrer
O bourreau vigoureux!
Je vous lance une corde
Du haut de mon balcon
Grimpez-y c'est un ordre
Allons exécution!
A partager sa couche
La belle l'invita
En quelques coups de hache
Il la lui débita
L'époux au bruit du bris
Survint un peu inquiet
Il partagea l'mari
Pour garder sa moitié
Comme la dame inquiète
Suggérait : " Taillons-nous ".
Il lui coupa la tête
Et se trancha le cou
Prince prenez grand soin
De la doulce Isabeau
Qu'elle n'ait oncques besoin
D'un petit bourreau beau.

 

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