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Billet de blog 9 janvier 2011

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CUISINE PERSANE ...

Zohreh JOOYA, ... une émotion intense en découvrant l'immensité du répertoire de cette chanteuse irano-afghane entre "modernité", "folklore" et "romantisme mystique", ... à savourer en lisant des poèmes de Forough FARROKHZAD...

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Zohreh JOOYA, ... une émotion intense en découvrant l'immensité du répertoire de cette chanteuse irano-afghane entre "modernité", "folklore" et "romantisme mystique", ... à savourer en lisant des poèmes de Forough FARROKHZAD...

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Zohreh JOOYA / biographie en musique (ICI)

et "Music of the Persian Mystics" (Majid Derakhshani)

Dernière Edition : Femmes derviches autour d'un poème de Rûmi ...

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A savourer en lisant "La Conquête du jardin" de Forough Farrokhzad (Poèmes de 1951-1965) :

"Forough Farrokhzad (1935-1967), l’une des plus grandes poétesses contemporaine iranienne, a provoqué une véritable cassure au sein de son existence pour avoir osé décrire sa sensualité de femme et aller à l’encontre des règles traditionnelles de la société. Elle a alors mis sa souffrance au service de la poésie, du théâtre et du cinéma, afin que l’art soit cette "fenêtre pour voir, chanter, crier et pleurer" ... un très beau portrait de Shâdi Rahnamâ dans la Revue de Téhéran à retrouver ICI

autre site qui lui est consacré (ICI)

Péché

J’ai commis le péché, un péché succulent
Dans une étreinte aussi torride qu’un brasier
J’ai commis le péché, enlacée par des bras
Des bras vengeurs, brûlants et durs comme l’acier
Du fond de mon exil obscur et silencieux
J’ai contemplé ses yeux, comme deux confidents
Et mon coeur impatient s’affola dans mon sein,
Sous ce regard bruissant de désirs insolents
Du fond de mon exil obscur et silencieux
Transportée, je me suis assise à son côté
Sa bouche dans ma bouche a versé le désir
Et mon coeur maladif a vaincu l’anxiété
Je lui dit à l’oreille une histoire d’amour :
Je te veux, je te veux, ô mon beau séducteur,
Je te veux, je te veux, étreinte de jouvence,
Je te veux, je te veux, amant plein de fureur
Alors son oeil brûla des flammes du désir
Dans la coupe le vin entama une danse
Et mon corps, au milieu de la couche moelleuse
Comme saisi d’ivresse entra soudain en transe
J’ai commis le péché, un péché succulent
Dans une étreinte aussi torride qu’un brasier

J’ai commis le péché, enlacée par des bras

Des bras vengeurs, brûlants et durs comme l’acier.

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