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Billet de blog 8 février 2012

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Coluche disait, "Il paraît que la crise rend les riches plus riches ..."

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Coluche, notre regretté comique national, disait « Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça.  ». Comme il avait raison.

En effet, la CRIISE financière dont on nous rabat les oreilles à longueur d’antenne, le surendettement des Etats, c’est celui des contribuables que les gouvernements ont endettés en 2009 pour sauver les banques de la banqueroute. Et la CRIISe bancaire de 2008, n’est autre que l’aboutissement d’une logique économique qui, depuis 30 ans conduit le plus grand nombre à s’appauvrir, et une minorité à s’enrichir. Je me marre ! Depuis les années 1980, en France en tous cas, la part du PIB qui va aux salaires, cotisations sociales incluses, est passée de 70 à 60%. Au total, c’est entre 130 et 180 milliards d’euros par ans, selon les experts, qui sont passées des poches des salariés à celles des actionnaires. Vous comprenez bien que dans des pays comme les nôtres où les actionnaires sont bien moins nombreux que les salariés, tandis que les uns épargnent et placent tout l’argent qu’ils ne peuvent dépenser, dans l’immobilier, à la bourse où dans la reprise d’entreprises, les autres sont obligés d’emprunter pour payer leur maison, leur voiture, leur frigo, et j’en passe. Tous propriétaires, disait l’autre. Mais avec quel argent, puisque tout augmente sauf les salaires ? Et bien empruntez mon bon Monsieur, les banques sont là pour ça… Les banques états-uniennes sont les premières à avoir inventé le crédit hypothécaire, celui qui permet de s’endetter sans apport personnel mais avec un taux et une mensualité variables. Au début, ça coûte presque rien, mais bientôt le taux d’intérêt commence à augmenter et la mensualité aussi, jusqu’à ce que, ouille, le propriétaire ne puisse plus payer. Alors, la banque récupère son bien (hypothéqué), vire l’impudent sur le trottoir, avec sa famille, et essaye de vendre la maison. Mais comme tout les propriétaires sont pendus à leur crédit et veulent vendre en même temps, c’est ... la CRIISE. Mais comme les banques sont trop grosses pour qu’on les laisse boire le bouillon, « too big to fall » comme on dit aux US, les Etats, le FMI, et la BCE volent à leur secours pour les renflouer. Aujourd’hui encore, comme disait Coluche, c’est nous qu’on paye…

Est-ce qu’on va continuer longtemps comme ça ? Et ben non. Et comment faire ? En augmentant les salaires, pardi, et pas qu’un peu. Il y a 150 milliards à récupérer, alors il ne s’agit pas de mégoter. Augmentons les salaires, et en particulier les cotisations patronales, celles-là même qu’on nous rabote d’année en année avec le gel des taux et les exonérations de tous poils. Car il faut le rappeler, les cotisations sociales sont nos salaires, et elles financent les salariés malades, ceux qui s’occupent de leurs enfants, ceux qui sont momentanément privés d’emploi (les chômeurs) ou qui en sont définitivement libérés (les retraités). Elles sont bien du salaire en plus payé par les employeurs (la part dite salariale est un leurre) et non une « taxe sur le travail » comme le répètent les prêcheurs de la messe libérale.

A bon entendeur, salut.

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