A vélo, dès 13 heures à Bastille point d’arrivée de la manif prévue en fin d’après-midi, on pouvait repérer les premières grilles prêtes à barrer l’entrée de la rue de Rivoli et un premier camion avec canons à eau. Puis, Boulevard Henri IV, des groupes de gendarmes ou policiers étaient positionnés tout le long sur les trottoirs jusqu’au pont de Sully. Quai de Tournelle une longue file de camionnettes bleues occupaient allégrement la piste cyclable.
A l’entrée du Boulevard Saint-Michel devenu parking pour les véhicules policiers, sur les trottoirs, il fallait montrer l’intérieur des sacs si on voulait remonter jusqu’au Luxembourg pour enfin rejoindre la place Edmond Rostand, le rendez-vous fixé pour le départ de la Marche des Solidarités.
Une fois le poids lourd sono disposé en tête de cortège et le début de la marche, il est devenu impossible de quitter la chaussée pour gagner le trottoir, remonter la manif, la descendre, bref se déplacer librement. De bout en bout la manifestation sera escortée devant, derrière sur les deux côtés des boulevards par une file ininterrompue de gendarmes surarmées.
Seul indice que les forces militarisées ne chargeraient pas violemment la foule comme lors de la manifestation du 12 décembre 2020, le couvre-chef des gendarmes est le képi réglementaire et non le casque de combat.
Un gradé est allé jusqu’à faire déguerpir un manifestant assis au soleil sur les supports de vélos prétextant qu’on ne pouvait pas rester là : « On est soit dans le cortège, soit en dehors. On ne peut pas aller et venir. Et, si vous n’y êtes plus, vous enlevez votre autocollant ».
Boulevard Saint-Germain au croisement avec la rue des Bernardins, on a pu voir à droite un court instant rouler à vive allure, certainement rue des Ecoles, les brigades motocyclistes de sinistre mémoire.
Nada