Peut-on marcher à côté de n’importe qui ?
Est-ce que marcher, c’est comme rire, on peut marcher partout mais pas avec n’importe qui ?
Et est-ce-que quand on marche mais pas directement à côté de quelqu'un, ça compte pas ?
La proximité spatiale entraîne-t-elle un glissement, un rapprochement ?
Est-ce-que ça crée des liens de marcher à côté de quelqu'un ?
Est-ce que la fin justifie les moyens ?
On m’a répondu qu’il fallait marcher, ne pas céder « à la trumpisation des débats », qu’ « il ne fallait jamais laisser le terrain à l’extrême-droite, sinon ils s’installent et ils restent. »
Or, que s’est-il passé aujourd’hui ?
Je crois que Marine Le Pen les a tous fait marcher.
Aujourd’hui 12 novembre 2023, ils ont réglé leurs pas sur le pas de son père.
Je crois qu’en marchant aujourd’hui à Paris, ils ont trébuché sur la République.
Ils se sont relevés en disant « même pas mal », ils n’ont pas réalisé.
Que le mal est fait.
Que Le Pen, Zemmour et Maréchal aujourd’hui à Paris étaient les reines du bal.
Qu’ils ont été applaudis.
Que c’en est fini pour eux d’être bannis.
Ils se sont relevés en disant « même pas mal », ils n’ont pas réalisé.
Qu’ils ont perdu pied.
Que le fond de l’air est brun.
Que marcher contre l’antisémitisme aux côtés de l’extrême-droite, ça ne marche pas.
C’est un caillou dans la chaussure ! C’est une pierre ! C’est un pavé ! Que dis-je c’est un pavé ? C’est un bloc identitaire.
Qu’on y piétine forcément les valeurs auxquelles on croit.
Que d’évolution positive du RN il n’y a pas, que c’est un faux-marcher.
Qu’ils se sont laissé duper.
La meilleure façon de marcher, c’est sûrement pas la leur.
« Papa, maman, votre enfant n’a qu’un œil. » Ne l’oubliez pas !