Dans son édito du dernier Marianne, J.Julliard interpelle l'opposition de centre gauche qui donne « l'impression de confusion et foire d'empoigne » tandis que la droite et l'extrême droite sont déjà en rang de bataille avec des candidats déclarés ou à peine cachéset d'énumérer tous les candidats potentiels du centre à l'extrême gauche qui auraient perdu l'ambition de servir le pays et n'envisageraient que le partage des dépouilles.Que ces comportements soient imcompréhensibles des citoyens qui se coltinent tous les jours les difficultés et n'en peuvent plus d'attendre 2012 est indéniable, mais que la solution soit nécessairement le recours à DSK dans un renoncement héroïque au FMI, est davantage discutable, comme le sont d'ailleurs, toutes ces petites phrases assassines sur les différents partis comme celle-ci « Chez les verts, il y a longtemps que la belle ambitionde changer la politique s'est abîmée dans l'intrigue.[...]Au fond, quelle importance? Voyez-vous l'un ou l'autre à la tête de la France? Non? Alors... »Ctte simple assertion très légère témoigne du désir secret de J.Julliard de voir DSK se déclarer enfin candidat mais surtout de la fatigue d'une certaine presse très conventionnelle, incapable de penser la nouveauté ou la surprise qui se rabat sur de vieilles idées et de vieux hommes politiques éculés, obnubilée par ce système de République monarchique qui ne peut plus penser élection qu'à « coups de boules »plutôt qu'avec débat d'idée. La révolution tunisienne a montré que les citoyens se passaient bien de leader et que le débat d'idée était vivant et fertile à la surprise de tous les observateurs.Pas besoin de débattre si cette tête-là ne vous revient pas,comme ça au feeling, à la tête de l'exécutif! Et si les idées de cette dame en vert me convenaient à moi?
Alors quoi?
On a plutôt envie de dire, non pas à DSK ou à un autre en particulier, mais à l'ensemble des forces de gauche et du centre en France qu'ils se hâtent effectivement de préparer le débat d'idée, qu'ils s'affranchissent très vite de leurs divisions internes parfois fraternelles parfois assassines dans une sorte de Nouveau Front Populaire, qu'ils soient porteurs de tous les appels récents pour une société plus juste, innovante et solidaire et qu'ils envisagent dès maintenant dans un élan responsable de reconquérir le pouvoir pour le bien public.
Tel pourrait être le voeu de beaucoup d'entre nous qui arrivons à vivre nos différences au quotidien.